Pour une démocratie directe locale

Face à la mutation sociétale en cours : l'élévation de nos démocraties

"Le pouvoir a décidé (ordonnance du 18/10/1945, de Gaulle) de se lancer dans le nucléaire à l'origine pour d'uniques motifs militaires.

Quid d'un débat au sein de la société, d'un contre-pouvoir ?

Que nenni ! Quand le pouvoir central (on pourrait presque dire le politburo) eut accumulé trop de matières radioactives pour ses bombinettes, ''on'' aurait pu s'arrêter , reprendre son souffle et prendre le temps de s'occuper des déchets plutôt que de planquer la vilaine poussière sous le tapis.

Oh non ! Car les ingénieurs des Mines, investis d'une Mission Divine, eurent une idée géniale : pour éponger les stocks des militaires, faisons du nucléaire civil.

Mais la structure est restée militaire dans l'âme :

secret, projets coûteux, déni des problèmes et des soucis techniques, infaillibilité hautaine de nos ingénieurs."

"La domination de la vie économique (et politique, étant donnée la porosité des milieux) par de puissants groupes industriels et financiers (Vinci, Véolia, Bouygues, Areva, EdF, Renault, Peugeot...), donneurs d'ordres à une multitude de sous-traitants asservis, traités comme de la valetaille, souvent placés dans des situations quasi-monopolistiques, renvoie directement à cette France féodale, peuplée de grands contes, de ducs et barons, dirigeant la plèbe et ce, sans contre-pouvoir.


Les images du Roi-soleil absolutiste et de ces grands féodaux peuvent sembler s'entrechoquer et se contredire.

De fait elles s'interpénètrent et laissent entrevoir une seule version du pouvoir : la verticalité descendante ; la structure pyramidale d'une hiérarchie corsetée.

On est loin de l'histoire de la Scandinavie qui est riche d'une une histoire d'hommes et femmes libres qui ont l'expérience d'une démocratie de plus de mille ans (lire dans les sagas islandaises dans les parlements appelés ''thing'' ou ''althing'' ).

L'Allemagne n'a pas vécu le centralisme exacerbé à la française ; au contraire, toute son histoire, depuis le Haut Moyen-Âge jusqu'à Bismarck est une lutte contre les tentatives d'hégémonie des empereurs romain-germaniques.

Chaque région était sinon indépendante, du moins autonome. D'où découle aujourd'hui une république fédérale peuplée de Länder aux pouvoirs importants ; par voie de conséquence apparaît une nécessité de concertation, de dialogue, de négociation réelle et vivante, bien loin des situations factices mises en scène par le pouvoir français.

La vie économique française est archi-dominée par les grands groupes vivant des situations de rente"

"Comme il serait impossible de compter sur la soumission des Français devant les mesures draconiennes imposées par la force : verrouillage de la zone rouge pour éviter la propagation de la contamination, loi martiale sur la région pour éviter les pillages, censure sur l'information pour éviter la panique.

Les Français sont plus "subversifs" que les Japonais qui n'ont jamais pris une seule Bastille. L'Etat serait alors pris en étau entre risques de faillite et chaos social, et n'aurait d'autre solution, pour survivre, qu'appliquer les drastiques et cruelles normes sanitaires imposées à Fukushima.

Une mini-zone d'évacuation de 20 km de rayon autour la centrale sinistrée (deux fois le territoire de Belfort, soit 1200 km2), décréter que les zones de 20 millisieverts par an (soit le niveau de radiations acceptée pour les travailleurs du nucléaire) restent habitables et autoriser des taux élevés de radiations dans la nourriture, dont les aliments pour bébés.

Les populations irradiées seraient abandonnées à leur sort, c'est-à-dire que, face aux radiations, elles n'auraient d'autres recours que l'autoprotection.

C'est la tragique conclusion tirée de ces deux années de reportages sur le désastre de Fukushima. Parmi les risques les plus redoutables de l'industrienucléaire, rôde la menace politique.

En cas de désastre, l'électronucléaire mettrait assurément en danger la République et la démocratie."

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NUCLEAIRE ET DEMOCRATIE Origine de l'article

Le nucléaire en France est un concentré des travers de l'héritage historique de la vie économique et politique de notre pays.


Le nucléaire en France est un concentré des travers de l'héritage historique de la vie économique et politique de notre pays.



L'histoire de France s'est construite sur la base de grands récits mythologiques, entretenus décennies après décennies, cristallisés autour de l'Histoire de France de Michelet.


Constamment reviennent dans l'imaginaire ces grands chefs unificateurs (Vercingétorix, Clovis, Charlemagne, Philippe-Auguste, Jeanne d'Arc, François Ier, Richelieu, Louis XIV, Napoléon I et III, de Gaulle... ) , souvent centralisateurs, et sacrés qui personnifient le pays.



La construction politique et économique, le ''dialogue'' social se construisent avec cette vision simplificatrice du grand chef qui décide de tout et dont tous dépendent.

La constitution de la Vème République et les partis soumis en sont les exemples les plus flagrants ; Sarkozy et les courtisans UMP en sont de belles caricatures.


La domination de la vie économique (et politique, étant donnée la porosité des milieux) par de puissants groupes industriels et financiers (Vinci, Véolia, Bouygues, Areva, EdF, Renault, Peugeot...), donneurs d'ordres à une multitude de sous-traitants asservis, traités comme de la valetaille, souvent placés dans des situations quasi-monopolistiques, renvoie directement à cette France féodale, peuplée de grands contes, de ducs et barons, dirigeant la plèbe et ce, sans contre-pouvoir.


Les images du Roi-soleil absolutiste et de ces grands féodaux peuvent sembler s'entrechoquer et se contredire.

De fait elles s'interpénètrent et laissent entrevoir une seule version du pouvoir : la verticalité descendante ; la structure pyramidale d'une hiérarchie corsetée.

On est loin de l'histoire de la Scandinavie qui est riche d'une une histoire d'hommes et femmes libres qui ont l'expérience d'une démocratie de plus de mille ans (lire dans les sagas islandaises dans les parlements appelés ''thing'' ou ''althing'' ).

L'Allemagne n'a pas vécu le centralisme exacerbé à la française ; au contraire, toute son histoire, depuis le Haut Moyen-Âge jusqu'à Bismarck est une lutte contre les tentatives d'hégémonie des empereurs romain-germaniques.

Chaque région était sinon indépendante, du moins autonome. D'où découle aujourd'hui une république fédérale peuplée de Länder aux pouvoirs importants ; par voie de conséquence apparaît une nécessité de concertation, de dialogue, de négociation réelle et vivante, bien loin des situations factices mises en scène par le pouvoir français.

La vie économique française est archi-dominée par les grands groupes vivant des situations de rente ;

la colonne vertébrale de l'économie allemande en revanche est un intense réseau de PME essayant de tirer leur épingle du jeu.

A structure différente, état d'esprit différent.

La Norvège profite de sa manne pétrolière pour faire bénéficier l'ensemble du pays quand dans le même temps Total, les BTP, les autoroutiers et les marchands d'eau thésaurisent, se gobergent et aspirent l'argent à eux sans contrepartie.

La vie sociale française vit les mêmes symptômes :

seuls quelques % de la population sont syndiqués en France et les décisions sont arbitrés au plus haut (syndicats dominants, Medef tenu par les grands groupes, gouvernement) par décrets et lois quand Allemagne, pays scandinaves,

Pays-Bas ont un taux de syndicalisation de l'ordre de 80-90 % ; les négociations se font directement direction-syndicat ou branche par branche, si besoin est à l'aide d'un médiateur non gouvernemental.



On peut remarquer par de multiples exemples cette structure pyramidale, centralisatrice, qui s'infuse dans toute la société française.

Et le conflit « nucléaire versus énergies alternatives renouvelables » est une illustration flagrante de ces biais comportementaux français, ancrés même de façon inconsciente.

Le pouvoir a décidé (ordonnance du 18/10/1945, de Gaulle) de se lancer dans le nucléaire à l'origine pour d'uniques motifs militaires.

Quid d'un débat au sein de la société, d'un contre-pouvoir ?

Que nenni ! Quand le pouvoir central (on pourrait presque dire le politburo) eut accumulé trop de matières radioactives pour ses bombinettes, ''on'' aurait pu s'arrêter , reprendre son souffle et prendre le temps de s'occuper des déchets plutôt que de planquer la vilaine poussière sous le tapis.

Oh non ! Car les ingénieurs des Mines, investis d'une Mission Divine, eurent une idée géniale : pour éponger les stocks des militaires, faisons du nucléaire civil.



Mais la structure est restée militaire dans l'âme :

secret, projets coûteux, déni des problèmes et des soucis techniques, infaillibilité hautaine de nos ingénieurs.



Louis XIV a eu son château de Versailles, la IIIème République sa tour Eiffel, la Vème a ses réacteurs. Ouvrages pharaoniques et dispendieux, expressions de la puissance grandiose du souverain.
En 1981 Mitterrand dans ses 110 propositions promit non seulement de limiter le programme nucléaire aux seules constructions en cours mais aussi de consulter (enfin!) les français par référendum.

Mais le souverain, poussé par le redoutable lobbying et d'EdF et du noyau des ingénieurs des Mines a freiné cette belle envolée.

Conséquence : si Plogoff sera arrêté, 34 réacteurs seront couplés au réseau (contre 16 sous Giscard) sans compter l'extension du ''traitement'' des déchets.

Le nucléaire reste les deux pieds dans le XIXème siècle : le mythe du progrès envers et contre tout et le mythe de la science qui peut tout, qui résoudra tout...un jour.

Superphénix en est un reflet caricatural.

Les déchets ne font que s'accumuler et, 70 ans après, on n'a toujours aucune solution.

''On'' ne peut que nier le problème (voir les conférences de Jancovici, ingénieur maison, aux futurs ingénieurs).


Culture du secret, opacité, raison contre tous. L'élite a raison et la populace n'est qu'un ramassis de crétins à qui il faut apporter le bien malgré eux.

L'expression de cette morgue est exemplaire lors des « incidents » (c'est-à-dire les presque-catastrophes) qui émaillent l'histoire du nucléaire français.



Trois exemples parmi d'autres : le 17 oct. 1969, et le 13 mars 1980, les réacteurs 1 (en 69) et 2 (en 80) commencent à rentrer en fusion à st Laurent des Eaux (50kg d'uranium en '69, 20 kg en '80). Qui le sait ?

Le 27 déc. 1999 la tempête provoque une montée des eaux qui menace la centrale du Blayais. La catastrophe est évitée, par chance, d'extrême justesse. A chaque fois les mesures de sécurité seront renforcées, heureusement, mais tout indique que le pire, l'imprévu, le cas rare n'a pas été pris en compte.


Et le pire est à venir. Car, pour cause du seul critère désormais de rentabilité depuis quelques années, de distribution de cash aux actionnaires, nous entrons dans une ère à courte vue :

centrales vieillissantes qu'on va tenter de faire durer le plus longtemps possible (70 ans au lieu des 30 prévues initialement),

le moins d'arrêts possibles pour réparations et/ou révisions,

personnels intervenants de moins en moins formés et peu impliqués,

gestion confiée non plus à des ingénieurs conscients des dangers mais à des traders inconscients,

constructions avec quantité de malfaçons (EPR à Flamanville par Bouygues).



On chercherait la catastrophe qu'on ne s'y prendrait pas autrement.
Quant aux syndicats, aux petits soins... Je me souviens de Daniel Cohn-Bendit malmené et molesté par les agents EdF estampillés CGT, lors de la campagne présidentielle de 2002.

Face à cette machine géante tenue à bout de bras par les grands groupes rentiers, par les gouvernements naïfs dans leurs croyances et ivres de toute-puissance, par les ingénieurs enfermés dans leurs mythes (comment renoncer à deux générations d'aventure dans la magie techno-scientifique ?), par la mentalité française acceptant sans rechigner une centralisation monarchique et une domination des grands seigneurs industriels, dominant eux-mêmes les grands medias, les énergies alternatives proposent l'exact inverse.

L'éolien, le solaire, la géothermie, la micro-hydroélectricité, la méthanisation des déchets, la cogénération peuvent mettre en avant une multitude de petites unités, décentralisées, à circuit court.

Chacun pourrait largement consommer moins d'énergies (voir le scénario Négawatt), produire soi-même sa propre électricité.

Où est le problème ? Il est simple : nos Grands perdraient le pouvoir !

D'où campagnes intenses pour discréditer l'éolien, pour sabrer le secteur du solaire en faisant depuis 40 ans avancées et reculades qui flinguent les industries naissantes, pour encourager l'utilisation de l'électricité dans le chauffage, un véritable non-sens !, pour minimiser les catastrophes de Fukushima et Tchernobyl, pour mettre en avant l'indépendance énergétique qui n'existe plus depuis longtemps.  Il s'agit d'occuper le terrain des renouvelables par d'autres projets industriels gigantesques (grands champs de panneaux solaires par exemple) plutôt qu'encourager les micro-investissements.


Au pouvoir centralisé symbolisé par les centrales nucléaires et les grandes lignes à haute tension pourrait répondre une multitude décentralisée réunie en coopératives.

La question du nucléaire est en fait un enjeu démocratique et traduit une vision duale de la société. Choisir son camp c'est faire un choix radical et de société et de démocratie.

L'abandon du nucléaire suppose et nécessite une révolution conceptuelle de la démocratie.

La Cour des comptes relève les "nombreuses incertitudes" qui pèsent sur la filière nucléaire

Le rapport de la Cour des comptes sur "les coûts de la filière électronucléaire", commandé par le gouvernement en mai 2011, a été publié mardi 31 janvier. Dans un entretien au Monde, son premier président, Didier Migaud, explique que les magistrats n'ont relevé aucun coût caché, mais que de "nombreuses incertitudes" demeurent sur le démantèlement, la gestion des déchets et la prolongation de la durée de vie des 58 réacteurs d'EDF.

Quel est le principal enseignement de votre rapport ?

Le rapport de la Cour rassemble l'essentiel des données disponibles sur les éléments constituant les coûts passés, présents et futurs de la production d'électricité nucléaire en France. J'ajoute que si ce rapport a pu être réalisé dans un temps très court (huit mois), alors qu'il s'agit d'un travail exhaustif et innovant sur les coûts de la filière, c'est parce que la Cour a su se mobiliser, et que tous les acteurs concernés ont "joué le jeu".

Il conclut que tous les coûts futurs sont bien identifiés par les exploitants, mais qu'ils ne sont pas évalués avec un égal degré de précision. De nombreuses incertitudes pèsent, par nature, sur ces estimations et les risques d'augmentation de ces charges futures sont probables. Mais plus que les paramètres de démantèlement ou de stockage ultime, la Cour montre que c'est la durée de fonctionnement des centrales actuelles qui est une donnée majeure, dont l'effet sur le coût de la filière est le plus important.

De lourds investissements sont donc à prévoir ?

Quels que soient les choix retenus, oui, des investissements importants sont à prévoir pour maintenir la production actuelle, représentant a minima un doublement du rythme actuel d'investissements de maintenance. Ce qui fera augmenter le coût moyen de production de l'ordre de 10 %. La Cour souhaite que les choix d'investissements futurs ne soient pas effectués de manière implicite, mais qu'une stratégie énergétique soit formulée et adoptée par le gouvernement, de manière explicite, publique et transparente.

D'ici à la fin de 2022, 22 réacteurs sur 58 atteindront quarante ans de fonctionnement. Dans l'hypothèse d'une durée de vie de quarante ans et d'un maintien de la production électronucléaire à son niveau actuel [74 % de la production d'électricité], il faudrait donc un effort considérable d'investissement à court terme, qui paraît très peu probable, voire impossible, y compris pour des considérations industrielles. Cela signifie qu'à travers l'absence de décision d'investissement, une décision implicite a été prise qui nous engage déjà: prolonger nos centrales au-delà de quarante ans, ou faire évoluer significativement et rapidement le mix énergétique vers d'autres sources d'énergie, ce qui suppose des investissements complémentaires.

Y a-t-il des "coûts cachés", comme l'affirment les mouvements antinucléaires ?

La Cour a vérifié que les charges futures (démantèlement, gestion des combustibles usés et des déchets) sont bien intégrées dans les comptes des exploitants et dans les calculs de coûts. Mais, comme le montant de ces charges n'est pas connu avec certitude, elle a aussi vérifié les conséquences d'une éventuelle sous-estimation de ces coûts : les tests montrent une faible sensibilité du coût global de production de l'électricité nucléaire à l'évolution, même importante, de ces charges.

Enfin, j'insiste sur les éléments qui doivent être pris en compte dans l'analyse de la politique énergétique et la comparaison entre les différentes formes d'énergie. Il peut s'agir d'effets a priori positifs, comme la contribution à l'indépendance énergétique ou les moindres émissions de gaz à effet de serre; ou négatifs, comme l'impact de l'électricité nucléaire sur la santé et le réchauffement des rivières.

Comment expliquer qu'il y ait autant d'incertitudes sur le coût du démantèlement des installations nucléaires ?

Les charges futures sont incertaines "par nature". Les dépenses de démantèlement, c'est-à-dire les dépenses de fin de vie des centrales, sont estimées à 18,4 milliards (valeur 2010) en charges brutes, pour le démantèlement des 58 réacteurs, mais la Cour n'est pas en mesure de valider ce montant en l'absence d'études approfondies. Il n'y a pas d'expériences de démantèlement d'un parc cohérent comme le parc français. Les chiffrages d'EDF sont au bas de la fourchette des comparaisons internationales, qui doivent être prises avec prudence.

En est-il de même pour la gestion des déchets radioactifs ?

Le coût de leur gestion à long terme est estimé à 28,4milliards d'euros. L'estimation est fragile, car le projet envisagé pour l'enfouissement en grande profondeur des déchets à vie longue n'est pas définitif. Le devis établi en 2005 par l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) a été revu en 2009 et a quasi doublé [à plus de 30 milliards d'euros]. Dans ce domaine, il n'y a aucune référence internationale possible.

Doit-on faire évaluer ces coûts par des experts indépendants ?

La Cour recommande que son rapport, que je considère comme une "base de données" des coûts du nucléaire, soit régulièrement actualisé, de manière transparente et en toute indépendance.

Les coûts de maintenance et les surcoûts de sûreté post-Fukushima vont-ils entraîner une forte hausse des prix de l'électricité ?

Le rythme annuel des investissements de maintenance d'EDF, y compris la prise en compte des prescriptions post-Fukushima de l'Autorité de sûreté nucléaire telles qu'on les connaît, devrait doubler dans les quinze ans qui viennent, ce qui représente une augmentation de l'ordre de 10% du coût moyen de production. Mais ce coût ne représente que 40 % du prix payé par le consommateur. D'autres composantes (investissements sur les réseaux, taxes) ont un effet sur le prix.

Les dépenses de recherche pourront-elles continuer à ce rythme ?

Ces 55milliards d'euros calculés, pour la première fois, par la Cour, ne mesurent que les dépenses de recherche nucléaire civile depuis 1957, soit environ un milliard par an. Sur l'ensemble de la période, elles ont été financées à 70 % par des crédits publics, mais cette part diminue. Plus de la moitié de ces dépenses de recherche est financée par les exploitants. La charge en 2010 pour les fonds publics était de 414 millions.

Jugez-vous suffisantes les garanties de responsabilité civile plafonnées à 92 millions par centrale pour EDF ?

La Cour recommande que l'on applique le plus rapidement possible les protocoles d'amendements aux conventions internationales qui relèvent ce plafond à 700 millions d'euros, somme qui reste très limitée en cas d'accidents graves.

Propos recueillis par Jean-Michel Bezat et Pierre Le Hir

Didier Migaud, premier président de la Cour des comptes | LEMONDE.FR | 31.01.12

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Un accident nucléaire, c'est la fin de la démocratie

(origine de l'article)
Après deux ans de photojournalisme intensif sur les conséquences des catastrophes nucléaires de Fukushima, certaines conclusions se sont imposées qui rendent obsolètes tous les débats sur le coût du mégawatt électronucléaire et sur la sûreté de fonctionnement des centrales nucléaires.

Prenons l'hypothèse d'un accident nucléaire en France :

- les conséquences ne seraient pas seulement économiques – le coût s'élèverait à 430 milliards d'euros par réacteur explosé, selon un rapport de l'IRSN. Ni vitales ou écologiques : avant l'irradiation de la population et la contamination de l'environnement, le premier danger auquel il faudrait parer serait d'ordre social et politique : l'effondrement de l'Etat, pesant sur la démocratie, voire sur la République.

Le gouvernement se trouverait alors face à un choix ici sommairement résumé :

- vendre le château de Versailles pour dédommager les victimes ou abandonner la population irradiée à elle-même afin d'éviter la faillite de l'Etat.

Que nous apprend le cas Fukushima ?

Aujourd'hui, dans la zone touchée par le panache radioactif, c'est l'abandon de la population qui prévaut : elle n'a pas été évacuée, elle est restée confinée dans les villes contaminées : Minami-soma, Koriyama, Nihonmatsu, Hirono et la ville Fukushima (homonyme de la préfecture qui en tire son nom).

Le déni du danger est l'aboutissement d'une campagne de communication intensive de l'Etat Japonais, relayée par tous les médias. Si bien que ce danger a été, au mieux, intériorisé par les habitants de ces villes, au pire, imposé.

(En 2013, s'agissant de la liberté de la presse, le Japon a chuté de la 22e place à la 53e, selon le classement de Reporters sans frontières).

Dans cette cathédrale de déni, le réveil face aux maladies et à la mort n'en sera que plus douloureux.

LES IRRADIÉS SONT TRAITÉS COMME DES PARIAS

Dans la préfecture de Fukushima, l'Etat s'est effondré et n'offre plus aucune protection aux citoyens. Les irradiés sont traités comme des parias lorsqu'ils demandent le respect de leurs droits, à commencer par l'accès à un air sain et à une nourriture sans radiation.

Les seniors, les plus de 50 ans, s'affrontent avec la jeune génération. Conscients du risque d'effondrement du pays, les anciens nés dans la notion du sacrifice personnel pour le groupe, intiment aux jeunes de se taire pour ne pas endommager davantage la nation.

Bien que le Japon soit le seul pays au monde à avoir subi deux bombardements atomiques, pour la jeune génération, la situation se résume en une phrase : "A Hiroshima ce fut la colère, à Nagasaki la prière, et aujourd'hui à Fukushima, on exige notre silence."

Dans le cas d'une fusion de cœur de réacteur nucléaire en France, il serait impossible à l'Etat de débourser les 430 milliards d'euros nécessaires (pour 2013 son budget voté est d'à peine 395,5 milliards euros). Comme il serait impossible de compter sur la soumission des Français devant les mesures draconiennes imposées par la force : verrouillage de la zone rouge pour éviter la propagation de la contamination, loi martiale sur la région pour éviter les pillages, censure sur l'information pour éviter la panique.

Les Français sont plus "subversifs" que les Japonais qui n'ont jamais pris une seule Bastille. L'Etat serait alors pris en étau entre risques de faillite et chaos social, et n'aurait d'autre solution, pour survivre, qu'appliquer les drastiques et cruelles normes sanitaires imposées à Fukushima.

Une mini-zone d'évacuation de 20 km de rayon autour la centrale sinistrée (deux fois le territoire de Belfort, soit 1200 km2), décréter que les zones de 20 millisieverts par an (soit le niveau de radiations acceptée pour les travailleurs du nucléaire) restent habitables et autoriser des taux élevés de radiations dans la nourriture, dont les aliments pour bébés.

Les populations irradiées seraient abandonnées à leur sort, c'est-à-dire que, face aux radiations, elles n'auraient d'autres recours que l'autoprotection.

C'est la tragique conclusion tirée de ces deux années de reportages sur le désastre de Fukushima. Parmi les risques les plus redoutables de l'industrienucléaire, rôde la menace politique.

En cas de désastre, l'électronucléaire mettrait assurément en danger la République et la démocratie.

Antonio Pagnotta, photojournaliste

Tchernobyl : La preuve corse d'un mensonge d'Etat

Nicole Mari le Vendredi 5 Juillet 2013(origine de l'info)

L’Assemblée de Corse (CTC) a révélé, jeudi après-midi, les résultats de l’enquête épidémiologique effectuée, à sa demande, par une équipe indépendante de scientifiques italiens. L’enquête conclut que la radioactivité, consécutive à l’accident nucléaire qui a eu lieu en Ukraine le 26 avril 1986, est responsable de la flambée des cancers, tumeurs et autres pathologies thyroïdiennes en Corse. La France a donc menti en affirmant le contraire. Réaction, en vidéo, pour Corse Net Infos, de Michèle Rivasi, eurodéputé, fondatrice du Criirad (Commission de recherche et d’informations indépendante sur la radioactivité).

La Corse fut la région de France la plus contaminée par le nuage radioactif de Tchernobyl. Un mois après l’incident nucléaire en Ukraine, elle affichait les taux les plus importants de becquerels. La contamination se fit, à la fois, par inhalation des particules radioactives de l’air et par injection d’aliments ou de boissons fortement radioactives. Mais la France, puissance nucléaire, s’obstine à nier le lien de causalité entre le nuage de Tchernobyl et les pathologies qui en ont résulté. Devant le manque de fiabilité et de vérité des études menées par l’Etat sur les retombées dans l’île, l’Assemblée de Corse décidait, lors de la précédente mandature, d’engager une enquête épidémiologique et d’en confier la réalisation à un organisme indépendant par voie d’appel d’offres européen.
 
Un enjeu sanitaire
Le défi était difficile à relever à cause de la mauvaise volonté des organismes institutionnels. « Cet enjeu sanitaire et social, stratégique pour la Corse, a été pris à bras le corps par les élus de la CTC, de manière forte et engagée », précise Maria Guidicelli, conseillère exécutive. La ténacité des élus sur deux mandatures a payé. La CTC a lancé un appel d’offres européen afin de se démarquer des méthodes d’enquête française insincères. Le nucléaire n’ayant pas le même enjeu en Italie qu’en France, l’équipe de recherche du professeur Paolo Cremonesi, chef des urgences de l’hôpital Galliera de Gênes, a été choisie en 2011. Elle a étudié, entre avril 2012 et juin 2013, plus de 14 000 dossiers médicaux complets s’étalant sur une période cumulée de 25 ans.
 
Une enquête unique
Ces dossiers ont été fournis par le Dr Jean-Charles Vellutini, à l’époque seul endocrinologue de Haute-Corse. Ceux qui étaient complets, près de 5500, ont été sélectionnés et complétés par un appel à témoin lancé à toute la population de l’île. Ils représentent une documentation inédite car ils suivent l’évolution des patients avant et après l’incident de Tchernobyl et l’exposition au nuage radioactif, après pondération des facteurs de confusion comme l’amélioration du diagnostic cancéreux. L’étude présentée est, donc, une première puisqu’elle est la seule, en Europe, à ce jour, qui s’appuie sur des dossiers médicaux de personnes non hospitalisées qui peuvent directement et efficacement mesurer l’impact de la radioactivité.
 
Un lien de causalité
Et les résultats sont sans appel. L’enquête conclut, de façon certaine, à une corrélation entre la radioactivité qui a touché la Corse et l’augmentation des pathologies thyroïdiennes. Après le passage du nuage, le risque de thyroïdite a flambé de 78,28% chez les hommes ayant été exposés au nuage, de 55,33 % chez les femmes et de 62 % chez les enfants. Chez les hommes, le risque de nodules bénins a augmenté de 64,51 %, celui d’hyperthyroïdisme de 103,21% et les cancers de la thyroïde de 28,29%. L’enquête met aussi en évidence une augmentation des leucémies chez l’enfant. « Parce qu’on ne joue pas avec la santé publique, il faut que la vérité éclate au grand jour. Oui, la radioactivité a eu des répercussions en Corse », résume Josette Risterucci, présidente de la commission Tchernobyl.
 
Un mensonge d’Etat
Celle-ci n’hésite pas à parler de « mensonge d’Etat ». Le président de l’Exécutif, Paul Giacobbi enfonce le clou en évoquant les conséquences politiques de ce mensonge : « Il y a eu erreur et la volonté d’induire en erreur en s’appuyant sur des autorités académiques et institutionnelles. On a voulu tromper le monde. Si l’Etat avait dit la vérité, on aurait pu prévenir certaines maladies ». Le silence de l’Etat a donc été mortel.
L’enquête scientifique marque une avancée importante et ouvre un chemin d’espoir tant au niveau insulaire que national ou européen, voire mondial. Publiée sur le site de la CTC, elle est à la disposition du public, de la communauté scientifique et des associations qui peuvent s’en emparer, à la fois, pour tenter de mettre en place des actions sanitaires de prévention et pour obtenir l’indemnisation des victimes. Nul doute que cette enquête corse fera débat dans les jours à-venir, d’autant qu’elle remet en question la politique française, voire européenne, en matière de radioprotection.

N.M.

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Des Elus trop atomique ?

Greenpeace épingle députés et sénateurs sous influence du lobby nucléaire . Dans le Gard aussi.

Greenpeace a soigné sa rentrée en lâchant jeudi dernier à Libération un nouveau pavé dans la mare du nucléaire en France. Cette fois, l’ONG s’attaque à une vingtaine d’élus, surtout des parlementaires, de droite comme de gauche, qu’elle accuse de collusion avec le lobby atomique.

À quelques semaines du vote du projet de loi sur la transition énergétique à l’Assemblée nationale puis au Sénat, ceux que l’ONG surnomme les "parrains" sont montrés du doigt pour défendre les intérêts d’une filière jusqu’au plus haut sommet de l’État. Pour des raisons soit personnelles, prétend le document (*), soit purement électoralistes. Décryptage.

  • Des réseaux puissants

Pour Greenpeace, le lobbying des élus des territoires nucléaires circule à travers des réseaux d’influence qui atteignent le cœur de l’État. "Aujourd’hui, quatre ministres ancrés dans des territoires vivant du nucléaire œuvrent au gouvernement." Comme Bernard Cazeneuve, ministre du Budget et ex-maire de Cherbourg (centrale nucléaire de Flamanville, usine de La Hague) ou Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, ex-président du conseil général de Saône-et-Loire (usine Areva du Creusot).

Greenpeace Les parlementaires issus des territoires nucléaires seraient des relais de premier choix auprès de l’exécutif et de la représentation nationale, car "souvent spécialisés sur les questions énergétiques". Greenpeace dénonce un ratio : "Près de 20 % de la Commission des affaires économiques (CAE) est composée d’élus de territoires dépendants du nucléaire."

Et cite parmi ces "ambassadeurs" de la cause nucléaire, Patrice Prat (député socialiste du Gard rhodanien, site de Marcoule), auquel elle reproche notamment le soutien d’Anne Lauvergeon (ancienne PDG d’Areva) pendant sa campagne législative. Comme de nombreux élus de ce territoire gardois, le désormais proche de Montebourg défend sans relâche l’implantation à Marcoule du projet Astrid d’ici 2020 (lire ci-dessous). Il est vrai qu’il puise aussi quelques idées sur la transition énergétique auprès de l’Adema (l’association des élus du nucléaire de Marcoule) créée en 2011.

François Brottes est un profil remarquable pour Greenpeace : député PS, sur le secteur de la centrale Saint-Alban (Isère), rapporteur de la loi visant à préparer la transition vers un système énergétique, ex-conseiller énergie de François Hollande pendant la campagne de 2012 et président de la CAE. Entre autres. "Ils sont ceux qui prendront les rênes des débats parlementaires au moment du vote sur la transition énergétique d’ici la fin 2013", assurent les antinucléaires.

Pas un mot sur le sénateur socialiste du Gard, Simon Sutour, pourtant en pointe sur la sécurité dans les centrales. Mais un chapitre entier est consacré au “chef de file”, Jean-Michel Baylet, président de la communauté de communes des deux rives (incluant Golfech), patron du PRG, composante de la majorité socialiste et "défenseur de sa centrale, dans son journal La Dépêche du Midi".

  • La transition énergétique menacée ?

La critique est surtout adressée aux députés et sénateurs socialistes qui défendent des arguments pro-atome. "S’ils s’entêtent à défendre le maintien du nucléaire dans la production d’électricité, les élus du nucléaire de gauche vont s’opposer à la promesse de François Hollande de réduire la part du nucléaire à 50 % en 2025." Voilà qui pourrait viser Patrice Prat, par exemple, lorsque le candidat aux législatives avait déclaré, au lendemain de l’élection présidentielle et de l’accord électoral signé avec les Verts : "En ramenant la part du nucléaire à 50 % de la production d’électricité en 2025, notre pays ne va pas tourner le dos à cette énergie, sur laquelle il devra pouvoir compter pour fournir aux entreprises et aux ménages, l’énergie la plus sûre et la moins coûteuse possible." Un discours en soutien à Montebourg, vilipendé par les Verts, pour avoir qualifié la filière nucléaire "d’avenir". Depuis, l’accord a même volé en éclat et Patrice Prat a été élu député.

  • Le "piège" de la "rente nucléaire"

Autre point sensible soulevé par Greenpeace, la manne financière générée par les installations nucléaires, créatrice de dépendance des territoires et de leurs élus vis-à-vis de la filière. Ce que l’ONG appelle la "rente nucléaire". Bien loin de "préparer la conversion économique des territoires qui garantira leur survie au-delà du nucléaire", estime Greenpeace. Rien que pour Areva Melox et Areva Marcoule, ces subsides s’élèvent à 12 M€ annuels d’impôts et taxes, sans compter les achats et investissements, 200 M€ au profit du Gard en majorité.

À ce titre, Greenpeace s’amuse des "courts de tennis flambant neufs" du village de Chusclan (une des trois communes d’implantation du site de Marcoule) dont le taux de la taxe d’habitation ne dépasse pas les 3,61 %, contre 15,75 % en moyenne pour la même strate, de "la piste surélevée de roller en marbre et celle en bitume à Valence-d’Agen (Golfech)" ou encore de "la piscine olympique de Bagnols (qui ne l’est plus depuis les années 60, NDLR), accompagnée de deux autres bassins, un stade d’athlétisme et de foot, un stade de rugby et de multiples autres installations sportives (basket, roller, foot), tout cela pour une ville de taille moyenne". Preuve à l’appui d’une étude publiée en 2009 par l’Insee qui montre un taux d’équipement moyen "hors norme".

Des SDF japonais embauchés pour nettoyer Fukushima

Origine de l'info

Alors que les travaux de décontamination autour de la centrale nucléaire de Fukushima ont pris beaucoup de retard, des entreprises privées, payées par les autorités, n'hésitent pas à recruter des SDF pour assurer ce travail.

Presque trois ans après la catastrophe nucléaire de Fukushima, les autorités japonaises ont toujours d’énormes difficultés à décontaminer la région touchée par les fuites radioactives. Manque de main d'œuvre, étendue de la zone, risques de radiation... autant d'obstacles qui ralentissent les différents chantiers. Pour faire face à ce retard, des sans-abri ont été embauchés directement par des entreprises sous-traitantes de l’État pour effectuer des travaux de nettoyage, comme vider des maisons abandonnées, balayer autour des sites, arracher l’herbe ou encore racler la terre.

"Nous sommes une cible facile pour les recruteurs. Nous sommes tous réunis ici avec nos sacs dans cette gare et nous sommes faciles à localiser. Ils n’ont qu’à nous dire : "vous cherchez du travail ? Est-ce que vous avez faim", raconte à l'agence Reuters, Shizuya Nishiyama, un SDF, rencontré à Sendai, situé à 60 km de Fukushima, dans le nord-est du Japon.

Les yakuzas font des affaires

Les journalistes ont en outre constaté sur place que l’emploi de ces "ouvriers du nucléaire" fait l’objet d’un florissant business, loin d'être légal. Alors que les autorités ont signé des contrats avec plusieurs centaines d’entreprises [733 selon le décompte de Reuters] pour s’occuper de cette décontamination pour un budget total de 35 milliards de dollars, la mafia japonaise s’est aussi immiscée dans le marché.

En sous-main, "un réseau de criminels et de courtiers illégaux, qui recrutent des SDF, sont devenus très actifs à Fukushima", explique Reuters. "Les contrats du ministère de l’Environnement dans la zone la plus radioactive de la préfecture de Fukushima sont particulièrement lucratifs car le gouvernement paye 100 dollars de plus par journée pour chaque travailleur en raison des risques".

"Il y a beaucoup d’entités inconnues qui sont impliquées dans les projets de décontamination", confirme le professeur Takayoshi Igarashi de l’Université de Hosei, ancien conseiller de l’ex-Premier ministreNaoto Kan. "Il faut vraiment qu’il y ait un contrôle plus sévère sur les entreprises, sur ce qu’elles font et quand.”

L’emprise de la pègre dans ce secteur

Courant 2013, plusieurs membres de la mafia des yakuzas ont pourtant été arrêtés. Ils sont accusés d’avoir infiltré l’entreprise de travaux publics Obayashi, l’une des cinq plus grandes du pays, en y faisant travailler illégalement des ouvriers chargés de la décontamination. Les dirigeants d’Obayashi n’ont pas été mis en cause directement, mais cette affaire a montré l’emprise de la pègre dans ce secteur.

D’autres scandales pourraient d’ailleurs sortir dans les prochains mois. Les travaux de nettoyage ont en effet pris des retards très importants. Le ministère de l’Environnement a ainsi annoncé le 26 décembre que la décontamination des sites pourrait prendre deux à trois ans de plus que la première échéance prévue en mars 2014. Les quelque 60 000 personnes qui ont quitté leur domicile à la suite de la catastrophe nucléaire devront encore patienter de très longs mois.

Avec Reuters

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