Pour une démocratie directe locale
Face à la mutation sociétale en cours : l'élévation de nos démocraties
En 2007, 1 % des salariés à temps complet, les mieux rémunérés du secteur privé, perçoivent un salaire annuel moyen de 215 600 euros : ce sont les très hauts salaires. C’est sept fois plus que la moyenne des salariés à temps complet.
Ce sont principalement des dirigeants d’entreprise, des professionnels de la finance ou des commerciaux. Relativement plus âgés que les autres salariés, ils travaillent majoritairement en Île-de-France et habitent souvent dans l’Ouest parisien. Même si la proportion de femmes au sein de cette population s’accroît, elle reste modeste (13 %).
Les très hauts salaires qui avaient déjà un emploi en 2002, ont bénéficié, au cours des cinq années
suivantes, d’augmentations substantielles : + 5,8 % par an (soit envir +30% sur la période), en moyenne et en euros constants, pour ceux qui étaient déjà « au top de la hiérarchie salariale » en 2002 et + 14,5 % par an (soit envir +75% sur la période)
pour ceux qui y ont accédé en cours de période, contre + 2,3 % (soit +11,5% sur la période) en moyenne pour l’ensemble des salariés ayant travaillé continûment sur la période 2002-2007.
http://www.insee.fr/fr/themes/disparite_des_salaires
Dossier à télécharger ici (PDF)
Huit millions de personnes, soit 13,4 % de la population, vivaient en 2007 sous le seuil de pauvreté monétaire en France.
(908 euros par mois, correspond à 60 % du niveau de vie médian).
Les familles monoparentales, le plus souvent constituées d'une mère et de ses enfants, sont les plus touchées.
Plus de 30 % des personnes vivant au sein d'une famille monoparentale (plus de 1,6 million de personnes) sont confrontées à la pauvreté, soit une proportion 2,3 fois plus importante que l'ensemble de la population.
A l'inverse, seuls 6,7 % des couples sans enfant vivent sous le seuil de pauvreté.
Chez les personnes vivant au sein d'un ménage immigré, le taux de pauvreté s'élève à environ 36 %, supérieur de 25 points à celui de la population
des ménages non immigrés.
On retrouve le même taux de 36,4 % dans la population de chômeurs.
"Parmi les actifs, le risque d'être pauvre est 4,7 fois moins élevé pour ceux qui sont en emploi que pour les chômeurs", relève l'Insee. "Toutefois, occuper un emploi ne met pas à l'abri de la pauvreté : 1,9 million de personnes en emploi vivent en-dessous du seuil de pauvreté".
L'étude de l'Insee ne porte que sur 2007, avant le déclenchement de la plus violente récession depuis l'après-guerre. Des premiers éléments sur 2008 seront communiqués en juillet.
Louis Maurin, directeur de l'Observatoire des inégalités, analyse l'étude de l'Insee qui pointe notamment que les inégalités se sont creusées par "le haut" en France entre 2004 et 2007.
Selon lui, le seuil de pauvreté (60% du revenu médian) ne correspond pas forcément à "la réalité de la société française. Ce sont les écarts de revenus en France qui sont, en soit, insupportables"
> Les revenus et le patrimoine des ménages - Insee Références - Édition 2010 :
http://www.insee.fr/fr/publications-et-services/sommaire.asp?codesa...
> "Explosion des revenus des plus riches : Ça confirme les tendances" - entretien à Libération 2 avril 2010
http://www.liberation.fr/economie/0101628206-explosion-des-revenus-...
Selon l'Insee, en 2010,
les 10% les plus aisés des ménages français concentraient ainsi 48% de la masse totale de patrimoine;
plus finement encore, les 5% les mieux dotés en détenaient 35%,
et le 1% supérieur 17%.
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HAUSSE DE 30,3 % EN FRANCE 20.08.2014
C'est en France que la rémunération distribuée aux actionnaires connaît la plus forte hausse, avec 40,7 milliards de dollars distribués (+ 30,3 %), ce qui fait du pays le plus important payeur de dividendes en Europe, devant l'Allemagne et le Royaume-Uni, révèle l'étude.
Les dividendes versés par les entreprises cotées ont fortement progressé dans le monde au deuxième trimestre, de 11,7 % par rapport l'année précédentes, selon une étude publiée lundi 18 août.. Ils s'enregistrent à 426,8 milliards de dollars (environ 318 milliards d'euros).
C'est en Europe et au Japon que les dividendes ont le plus progressé entre avril et juin, augmentant respectivement de 18,2 % et 18,5 %. Dans les pays émergents, au contraire, ils ont connu une chute de 14,6 % malgré d'excellentes performances à Hongkong, indique cette enquête du gestionnaire d'actifs Henderson Global Investors (HGI).
HAUSSE DE 30,3 % EN FRANCE
C'est en France que la rémunération distribuée aux actionnaires connaît la plus forte hausse, avec 40,7 milliards de dollars distribués (+ 30,3 %), ce qui fait du pays le plus important payeur de dividendes en Europe, devant l'Allemagne et le Royaume-Uni, révèle l'étude.
L'assureur Axa est le principal payeur du pays, avec 2,7 milliards de dollars, suivi du reste du secteur financier, dont BNP Paribas qui « a continué ses versements de dividendes malgré la forte amende imposée par les régulateurs américains », détaille HGI.
Le Royaume-Uni et l'Allemagne ont connu des hausses moins importantes, respectivement de 9,7 % et de 3,9 %, pour s'établir tous les deux à 33,7 milliards de dollars, le Royaume-Uni profitant principalement de la hausse de la livre sterling, a précisé l'étude.
BAISSE IMPORTANTE DANS LES PAYS ÉMERGENTS
Hors Europe, la plus forte hausse a été observée au Japon (+ 18,5 %), pour atteindre les 25,2 milliards de dollars, un record dans le pays, malgré une baisse modérée du yen. Les Etats-Unis suivent la même tendance, avec une progression de 13,8 %, permettant à l'ensemble de l'Amérique du Nord d'augmenter de 12 %, avec 98,5 milliards de dollars de dividendes versés.
A l'inverse, les pays émergents connaissent une chute importante des dividendes (– 14,6 %), et restent en dessous des 30 milliards de dollars. Une baisse qui s'explique à la fois par des changements dans la liste des entreprises suivies pour l'étude ainsi que par l'effet des taux de change. Seuls la Colombie, le Chili et les Philippines voient ce type de paiement augmenter.
Cette tendance mondiale devrait se confirmer sur l'ensemble de l'année, a estimé HGI, qui s'attend à « la croissance la plus importante depuis 2011 » pour les paiements de dividendes, dans la mesure où plus de la moitié des versements annuels ont déjà été réalisés.
Origine de l'article : 21.02.2017
ENTREPRISES Les dividendes versés aux actionnaires en 2016 ont progressé de 11,8 %, selon une étude réalisée par la société de gestion Henderson Global Investors…
Une exception française. Les dividendes versés aux actionnaires dans le monde ont quasiment stagné en 2016, sauf en France, révèle une étude de la société de gestion Henderson Global Investors. L’Hexagone décroche le titre du « plus gros payeur de dividendes » avec une progression de 11,8 % à 54,3 milliards de dollars, et se classe ainsi sur la plus haute marche du podium en Europe.
« Les banques françaises, dont la situation est de nouveau bonne, ont le plus contribué au résultat, augmentant leurs paiements de 53 % par rapport à 2015, soit une hausse de 2,8 milliards de dollars », note l’étude.
Dans les autres pays, les dividendes n’ont grappillé que 0,1 % pour atteindre 1.154,5 milliards de dollars l’an dernier, contre 1.152,7 milliards en 2015, précise l’étude, qui analyse les dividendes payés par les 1.200 plus importantes sociétés en termes de capitalisation boursière au 31 décembre.
« L’année 2016 a vu un essoufflement de la croissance des dividendes aux Etats-Unis, mais une accélération en Europe. Certaines régions asiatiques affichent une forte expansion, à l’opposé du Royaume-Uni », résume Alex Crooke, spécialiste des dividendes chez Henderson Global Investors dans un communiqué. Selon lui, « les perspectives de croissance économique apparaissent plus encourageantes en 2017 » puisque « la nouvelle administration en place à la Maison Blanche a promis d’augmenter les dépenses et de réduire l’imposition des sociétés, ce qui devrait avoir une incidence positive sur les bénéfices des sociétés américaines ».
Les comptes des plus grandes fortunes de France se portent bien… Selon le palmarès Forbes publié mardi, le PDG du géant mondial du luxe LVMH,
- Bernard Arnault, reste la quatrième fortune planétaire et l’homme le plus riche de l’Hexagone avec un capital estimé à 66,9 milliards d’euros (76 milliards de dollars),
Dans le classement français, il devance, comme l’an dernier, l’héritière de L’Oréal, Françoise
- Bettencourt Meyers, qui reprend "le titre honorifique de femme la plus riche du monde" avec une fortune de 43,4 milliards d’euros (49,3 milliards de dollars, 15e au rang mondial).
Elle figure parmi les cinq femmes, toutes héritières, (Marie Besnier-Beauvalot, Carrie Perrodo, Anne Beaufour et Marie-Hélène Dassault), membres de la caste des milliardaires français.
Sur la troisième marche du podium, François Pinault, à la tête de Kering, rival de LVMH, a vu sa fortune estimée croître de près de 12% en un an à 26,1 milliards d’euros (29,7 milliards de dollars).
Suivent, toujours dans le secteur à forte croissance du luxe, les propriétaires de Chanel, les deux frères Wertheimer, avec une fortune estimée pour chacun d’eux à 12,8 milliards d’euros (14,6 milliards de dollars).
La fortune de la famille Dassault est estimée à 24 milliards de dollars, scindée en quatre parts égales représentant les quatre enfants de Serge Dassault, décédé en 2018.
Les cinq premières fortunes françaises représentent à elles seules près de 193,6 milliards de dollars (environ 170,8 milliards d’euros), soit 24,5 milliards de dollars (21,6 milliards d’euros) de plus qu’en 2018. Une augmentation de 14,5%
Bernard Arnault, au plan mondial, est surclassé par Jeff Bezos (131 milliards de dollars), Bill Gates (96,5 milliards de dollars) et Warren Buffet (82,5 milliards de dollars).
"Le cru 2019 des milliardaires hexagonaux voit se dessiner deux nouvelles tendances : le club des ultra-riches s’étoffe et leur fortune a continué de croître", détaille le magazine économique américain dans son édition française.
"La chute la plus remarquée concerne Xavier Niel, le fondateur d’Iliad-Free, qui perd dix places, après une année noire en Bourse", souligne Forbes. Il se retrouve ainsi 18e du classement avec une fortune estimée à 4,1 milliards de dollars (3,6 milliards d’euros).
De manière générale, les patrons des sociétés de technologie appliquée à la finance "sont redescendus de leur piédestal, après de mauvaises fortunes en Bourse".
Le classement des milliardaires Forbes est fondé sur l’estimation de leur fortune en février.
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Origine de l'article : 03/03/2019
Quelles sont les plus grandes fortunes de France (et du Sud-Ouest) ?
Tous les ans, le magazine Challenges publie le Top 500 plus importantes fortunes professionnelles françaises. C’est une évaluation des actifs professionnels uniquement. Les biens personnels ne sont pas comptabilisés. Le podium national est dominé par les dirigeants de l’industrie du luxe :
Le « Top 10 » des fortunes professionnelles régionales de ce classement sont :
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Origine de l'article :01/07/2019
Les plus grandes fortunes de France se sont enrichies, au premier semestre 2019, bien plus vite que celles des autres pays. Selon le Bloomberg Billionaires Index, qui classe les 500 plus grandes fortunes mondiales, les 14 ressortissants français du classement ont vu leur fortune cumulée augmenter de 35% sur les six premiers mois de l'année. Cela les place au premier rang mondial des plus fortes progressions, devant les grandes fortunes de Thaïlande (+33%) et de Singapour (+31%). Viennent ensuite les riches Japonais et Danois (+24%).
Le média économique américain met en parallèle cette "performance" avec le mouvement des gilets jaunes, dont les revendications portaient en grande partie sur le pouvoir d'achat et la fiscalité. Les 14 "Bloomberg Billionaires" français n'ont pas ce genre de soucis, avec une hausse combinée de leur fortune estimée à 78 milliards de dollars par Bloomberg.
Et 53 de ces 78 milliards de dollars ne sont l'oeuvre que de trois personnes : François Pinault, Françoise Bettencourt-Meyers et Bernard Arnault. Ce dernier, patron du groupe LVMH, est devenu en juin la troisième personne dont la fortune dépasse les 100 milliards de dollars, rejoignant ainsi Bill Gates et Jeff Bezos dans cette super élite.
C'est la forte progression de l'action LVMH, +45% cette année, qui a permis à la fortune estimée de Bernard Arnault d'atteindre un tel niveau. Et ce cours de l'action LVMH s'explique par les bons résultats effectués par le groupe en 2018, avec des ventes en hausse de 10% dans le monde (à 46,8 milliards d'euros) ainsi que par sa capacité à séduire un clientèle de "millennials", qui représentent à eux-seuls entre 40 et 50% des ventes de Louis Vuitton.
Avec 103 milliards de dollars, Bernard Arnault est donc la troisième fortune mondiale. Avec 56,9 milliards, Françoise Bettencourt Meyers se classe huitième alors que François Pinault est pour sa part 22ème avec 38,8 milliards d'euros.
Malgré le ralentissement de l'économie mondiale, les dividendes versés au deuxième trimestre enregistrent une nouvelle hausse, notamment en France.
Le montant des dividendes versés par les entreprises à l'échelle mondiale a atteint un nouveau record au deuxième trimestre, selon une étude de la société de gestion de fonds Janus Henderson Investors. Les dividendes versés aux actionnaires dans le monde ont ainsi progressé de 1,1% au deuxième trimestre comparé à un an plus tôt, à 513,8 milliards de dollars.
«Mais le taux de croissance a été le plus faible en plus de deux ans», la décélération de l'économie mondiale ayant «commencé à se faire sentir sur les dividendes», tempère la société de gestion. A titre de comparaison, le montant des dividendes avait progressé de 14,3% au deuxième trimestre de l'an dernier.
L'Europe «est particulièrement touchée» par ce ralentissement de l'augmentation des dividendes, souligne le rapport du fond d'investissement. Ils y ont reculé de 5,3% à 169,5 milliards de dollars, en raison notamment de la faiblesse de l'euro.
Dans ce marasme, les actionnaires français tirent leur épingle du jeu.
En effet les entreprises tricolores se sont montrées à nouveau très généreuses avec eux.
La France est «de loin le plus grand payeur de dividendes en Europe», ils sont même en hausse de 3,1% à 51 milliards de dollars.
Comme le Vieux Continent, la région Asie-Pacifique hors Japon a fait moins bien que l'an passé (-2,9% à 43,2 milliards de dollars). «Un quart des sociétés de Hong Kong de notre indice ont réduit leurs dividendes, dont China Mobile. Il s'agit là d'un pourcentage bien plus important que sur les autres principaux marchés, reflétant le ralentissement de l'économie chinoise», observe Janus Henderson.
Aux États-Unis, si le montant des dividendes ressort en hausse de 4,4% à 132,9 milliards de dollars, ces résultats correspondent toutefois au «rythme de progression le plus lent en deux ans».
Depuis 2015, les dividendes mondiaux du deuxième trimestre n'ont cessé de croître.
Pour l'année 2019, Janus Henderson maintient ses prévisions inchangées, tablant sur un montant record de 1430 milliards de dollars de dividendes, soit une hausse de 4,2%.
CAC 40 : 51 milliards d’euros pour les actionnaires? Lundi 26 Avril 2021
Cyprien Boganda origine de l'article
Selon un rapport de l’Observatoire des multinationales publié ce mardi, les entreprises du CAC vont faire pleuvoir les dividendes cette année encore, malgré des résultats en berne.
Le printemps démarre en fanfare pour les actionnaires du CAC 40 : selon un rapport de l’Observatoire des multinationales, les multinationales françaises s’apprêtent à leur verser 51 milliards d’euros (en hausse de 22%), quitte à puiser dans leur bas de laine.
Dans le détail, 43,7 milliards d’euros doivent être distribués sous forme de dividendes,
et 7,3 milliards sous forme de rachat d’actions.
Encore théoriques, ces montants doivent être approuvés lors des assemblées générales au cours du printemps.
Selon l’étude, les groupes les plus généreux seraient :
- Total (7,6 milliards),
- Sanofi (4,8 milliards),
- Axa (3,7 milliards),
- LVMH (3 milliards),
- Vivendi (2,8 milliards),
- Orange (2,4 milliards),
- Crédit agricole (2,3 milliards)
- et L’Oréal (2,2 milliards).
« Globalement, le CAC 40 a réalisé des bénéfices cumulés de 36,9 milliards en 2020, soit un effondrement de 55% par rapport à 2019 », note l’Observatoire.
Rapporté aux dividendes versés, cela signifie donc que les grands groupes français pourraient verser 140% de leurs bénéfices à leurs actionnaires.
Comment ? En puisant dans leur trésorerie pour certains d’entre eux, lorsque les profits ne suffisent pas.
Quelques groupes s’apprêteraient à verser des dividendes tout en affichant des pertes (Engie, Société générale, Total).
D’autres pourraient verser en dividendes et rachats d’actions l’équivalent de 3 fois (Saint-Gobain), 5 fois (Veolia) ou 13 fois (Essilor Luxottica) leurs profits.
Si jamais les multinationales du CAC décident de mettre à profit leur trésorerie, cela pourrait relancer la polémique. « Certaines aides publiques, comme le programme de rachat d’obligations des banques centrales, étaient spécifiquement dédiées à renforcer la trésorerie des très grandes entreprises pour les aider à « passer la crise », rappelle en effet l’Observatoire des multinationales. On voit donc à quoi elles servent : rémunérer les actionnaires plutôt qu’œuvrer en faveur de l’intérêt général. »
Dans un récent rapport d’information parlementaire, des députés de la majorité présidentielle proposent « l’interruption du versement de dividendes afin de préserver la trésorerie d’une entreprise lorsqu’elle bénéficie d’aide pour assurer sa survie ». De nombreux syndicats, ONG et partis politiques réclament l’arrêt de versement de dividendes aux groupes bénéficiant d’aides publiques depuis mars 2020. « Comment justifier de tels dividendes de la part des grands groupes
du CAC 40, s’interroge l’Observatoire des multinationales, qui ne profitent qu’à une toute petite minorité, au moment où, des premiers de corvée aux étudiants, les difficultés s’accumulent ? »
Les Français les plus riches de Suisse continuent à s’enrichir
La fortune cumulée des 41 Français les plus aisés dépasse les 100 milliards d’euros, en progression de 11 % sur un an.
Certains préfèrent prendre la nationalité suisse.
Les grosses fortunes françaises sont installées un peu partout en Suisse par Ian Hamel
le 27/11/2021 origine de l'article ici
Gérard et Alain Wertheimer, les propriétaires de Chanel, n’ont pas vraiment à se plaindre. Leur bas de laine a augmenté cette année de 4 milliards de francs suisses (3,84 milliards d’euros) pour atteindre entre 27,8 et 28,8 milliards d’euros. Les magazines Bilan (francophone) et Bilan (alémanique), qui recensent chaque année les 300 plus riches de Suisse, nous apprennent que les frères Wertheimer possèdent également plusieurs prestigieux châteaux viticoles, dont Château Rauzan-Ségla, une écurie de courses et, accessoirement, les fusils de chasse Holland & Holland.
La famille Castel (vins, bières, boissons, sucre, immobilier de luxe), qui arrive ensuite dans le palmarès des Français les plus fortunés, doit se contenter d’un gain de 1,44 milliard d’euros. Ses économies sont estimées entre 13,4 et 14,4 milliards d’euros. En revanche, les avoirs de Patrick Drahi (télécoms, communication), établi à Zermatt, dans les montagnes du canton du Valais, sont restés stables (entre 9,6 et 10,6 milliards d’euros).
La Suisse n’a apparemment pas accueilli de nouveaux Français très riches cette année (ces derniers sont souvent difficiles à dénicher et ne souhaitent pas véritablement que la presse mette la lumière sur eux). Toutefois, aucune des grandes fortunes n’est revenue dans l’Hexagone. Elles estiment que le fameux « quoi qu’il en coûte » d’Emmanuel Macron pour gérer la crise va forcément tôt ou tard apparaître sur le devant de la scène. Quand il faudra rembourser les milliards dépensés pour lutter contre le Covid.
« Actuellement, la priorité est de sauver l’économie ainsi que l’élection présidentielle, mais il est probable que les grandes fortunes devront passer à la caisse lorsque la crise sanitaire sera passée », écrit Bilan. Ainsi, la famille Frey, originaire de Reims, établie dans le canton de Berne, active dans l’immobilier, le vin et les assurances (670 à 770 millions d’euros), a-t-elle préféré abandonner la nationalité française pour adopter le passeport suisse. « Il apparaît ainsi que non seulement nos grandes fortunes françaises ne rentrent pas au pays, mais qu’en plus certaines renoncent à la nationalité », constate le magazine.
Parmi les riches tricolores installés de l’autre côté du Jura, nous trouvons également Nicolas Puech, à la tête d’Hermès, domicilié dans le Valais. Sa fortune a bondi de 3 milliards d’euros en un an, pour atteindre entre 8 et 9 milliards. La famille Despature, à Genève, à la fois distributeur des vêtements Damart et leader mondial des systèmes de fermetures automatiques Somfy, a tout de même gagné un milliard supplémentaire. Elle est entrée dans le club des plus de cinq milliards. En revanche, la famille Lescure, également établie à Genève, championne de l’électroménager (Seb, Tefal, Rowenta), doit se contenter de 3 à 4 milliards. Seul perdant, la famille Edmond et Benjamin de Rothschild : elle aurait perdu un milliard ! La banque ne serait plus tout à fait ce qu’elle était depuis la disparition de Benjamin de Rothschild en janvier 2021 à l’âge de 57 ans. Il leur reste malgré tout entre deux et trois milliards.
Bilan propose également quelques chiffres concernant les mystérieuses fondations qui fleurissent dans la Confédération. Il y en aurait plus de 13 000. Si la loi sur le blanchiment se montre dorénavant très stricte vis-à-vis des banques, et si la justice suisse répond favorablement aux commissions rogatoires internationales, en revanche, il n’en va pas de même pour les « fondations philanthropiques », en faveur des bébés phoques ou des orphelins du Mali.
Le Conseil fédéral (gouvernement) a rejeté « le besoin de révision du droit suisse des fondations ». Il refuse même « l’introduction d’une haute surveillance pour les fondations ». En conséquence, plutôt que d’ouvrir un compte, il est devenu beaucoup plus judicieux de créer une fondation où votre nom n’apparaîtra même pas. Il y en a ainsi 2 211 à Zurich, 1 378 à Berne, 1 375 dans le canton de Vaud et 1 275 à Genève. On ne saura pas combien sont détenues par de riches Français…
Le dernier rapport de l'ONG Oxfam révèle que les plus grandes fortunes du monde ont doublé leur trésor de mars 2020 à octobre 2021. Dans le même temps, la crise sanitaire du Covid-19 a sonné le glas de nombreuses petites entreprises. Si bien que « 99 % de l’humanité a des revenus moins importants que prévu », selon le rapport.
Le trio de tête : Elon Musk, Jeff Bezos et Bernard Arnault
Loin devant les autres, le génie de Tesla détient 269 milliards de dollars. Jeff Bezos, ancien patron d'Amazon, et Bernard Arnault, président directeur général de LVMH, sont respectivement à 187 et 164 milliards de dollars.
Derrière eux, l'on retrouve Bill Gates, Larry Page, Mark Zuckerberg, Sergey Brin, Warren Buffett, Steve Ballmer, et Larry Ellison, qui détiennent tous plus de 100 milliards de dollars chacun.
« Les inégalités tuent »
La fortune cumulée de l’ensemble des milliardaires a connu « sa plus forte augmentation jamais enregistrée » avec le Covid-19.
Aujourd'hui, elle est à un niveau jamais atteint : 13 800 milliards de dollars.
Parallèlement à cela, le rapport estime que 160 millions de personnes sont tombées dans la pauvreté au cours de la même période.
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