Pour une démocratie directe locale
Face à la mutation sociétale en cours : l'élévation de nos démocraties
Sur la notion de leader en vraie démocratie
En vraie démocratie, il n'y a pas de représentants, pas d'élus.
Mais nous devons regarder de près différents types qui sont présents et qui peuvent se combiner plus ou moins :
1 - Les démagogues
2 - Les orateurs
3 - Les sophistes
4 - Les leaders
La difficulté réside dans le fait que ces termes sont relativement proches, se ressemblent, se confondent aisément.
Il faut se méfier et trouver comment se protéger d'une domination des deux premiers termes et pour cela apprendre à les répérer, car les deux termes suivants (3 et 4) ne sont pas à priori néfastes.
Tout esprit éduqué politiquement devrait arriver assez bien à les distinguer.
N.B : l'orateur "raisonnable" et non démagogue n'est pas néfaste non plus.
Insistons avec Castoriadis, sur la notion de leader qui est à priori celle dont on peut tirer le plus grand bien si on se protège des dérives et si le leader reste dans certaines limites données par la collectivité :
Castoriadis, dans La Cité et les Lois :
« Selon moi, la question, pour une politique démocratique, ce n'est pas d'éliminer les leaders ; c'est d'instaurer un rapport différent de la communauté avec l'individu exceptionnel.»
« Ce qui est déterminant, c'est le sentiment de l'appartenance responsable à une communauté.
Suis-je partie prenante dans ce qui se passe ?
Après tout, ce Périclès, c'est l'un de nous, c'est nous qui l'avons fait, il vit ici, c'est parce que notre communauté est ce qu'elle est qu'il peut proposer ce qu'il propose. Il peut donc bien y avoir union des membres du corps politique entre eux et avec certaines personnalités exceptionnelles. »
« Révocabilité et absence de représentants ne veulent pas dire, absence de tout leader. Dans une communauté politique, la question n'est pas celle de l'existence ou de la non-existence de leaders, c'est celle du rapport de ces leaders avec la collectivité : dans quelle mesure garde-t-elle le contrôle de l'individu plus ou moins exceptionnel, capable de juger plus rapidement et de voir plus loin ? »
Le discours de Périclès montre qu'il est possible d'échapper aux faux dilemmes ─ individu ou collectivité, communauté politique ou société civile ─ dont se nourrit ce qu'on peut appeler le malheur moderne. (...) Ce que l'ont voit apparaître à plusieurs reprises dans l' « Oraison funèbre », c'est une unité articulée de l'individuel et du collectif, du civil et du politique, qui est au-delà ou en deçà de ces dilemmes, ou qui les laisse de côté. »
Sur une vue positive des leaders, y'a aussi plein de chose dans « Être Radical » de Saul Alinsky. Je ferai le relevé bientôt.
Un leader n'est ni le chef, ni le représentant, ni le roi, ni le gourou.
C'est juste un type : "en forme". Ce n'est pas normalement antinomique de la démocratie.
Le leader n'est donc pas non plus un démagogue, mais il est évidemment menacé et tenté de le devenir.
La démocratie serait, je pense, le meilleur régime pour tout faire pour que les leaders ne se transforment pas en d'autres types plus néfastes.
Cette vue "positive" des leaders ne doit pas nous faire oublier le problème épineux des démagogues et de la domination des orateurs.
Sly : « La question est, comment protéger les leaders des démagogues et des orateurs, qui chercheront forcément à les faire passer aux yeux des autres pour ce qu'ils sont eux-mêmes... Et comment protéger les leaders d'eux-mêmes, pour qu'ils ne se transforment pas en démagos/orateurs, de manière inconsciente, juste portés par ceux qui les écoutent trop aveuglément ? »
N.B : Je ne fais pas ce relevé parce que je m'estime personnellement leader ou aspirant leader. Je fais ces observations et relevés, car cette question est récurrente au sein du sujet de la (vraie) démocratie.
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