Pour une démocratie directe locale
Face à la mutation sociétale en cours : l'élévation de nos démocraties
Paroles Indociles
OSER REGARDER, PENSER, AGIR, AUTREMENT
Remarques générales
A) Oui ! Nous avons de bonnes raisons de la vouloir cette démocratie. (très édulcoré)
Si la « DEMOCRATIE » existait, ne serais-ce qu’un peu, nous poserions-nous tant de question à son propos ?
Ceci dit, si elle existait, est-ce que tout marcherait mieux pour autant ?
Poussés par ses « manquements » actuels, nous le supposons, mais nous n’en savons fichtre rien et pour le savoir, il nous faut la CONSTRUIRE et l’EXPERIMENTER.
Encore nous faut-t-il avoir conscience de l’ampleur et de la complexité de ce que nous nous proposons de créer ?
En effet, nous sommes là, à la marge de ce que les « apprentis humains » que nous sommes, doivent inventer pour espérer pouvoir « vivre ensemble » une « humanité » de meilleure qualité. Sans doute faudra-t-il encore bien des forums ?
Ces remarques faites, soyons clairs, sans être intransigeants, (quoi que ?), Si nous nommons un chat un « chat », la « DEMOCRATIE » (qui ne concerne pas que le champ politique), suppose qu’en toutes choses, en tous domaines et à chaque instant, chaque individu, chaque personne, chaque géniteur, chaque citoyen, chaque producteur, individuellement et collectivement en tant que peuple, ait ACCES et VOIX EGALE au POUVOIR DE DECISION pour ce qui concerne l’intérêt général et collectif.
Et vous remarquerez que chaque fois que l’on « qualifie » la démocratie, c’est pour la « rabougrir » : Républicaine, bourgeoise, prolétarienne, représentative, délégataire, participative, citoyenne ?
Jamais « décisionnelle », ce qui serait au plus prés de ce qu’elle devrait être.
En réalité, il n’est nul besoin de qualifier la démocratie.
Cette base étant posée, la seule cause « d’exclusion » ne pourrait être que d’avoir voulu « imposer » par la force, la violence ou le chantage, un point de vue ou un choix contesté qui ne relèverait pas de l’intérêt général.
On ne manquera pas donc, de me faire remarquer que c’est là un projet bien difficile ?
Pas un gramme de matière grise et tout particulièrement les grammes de doutes et de contestation, ne doivent manquer, pour que cette « utopie » ne rate pas sa « réalisation ». Et puis, qui a dit que ce serait facile ?
Sans être le seul, la mise en pratique de « LA DEMOCRATIE » est un des PILIERS, une des conditions essentielle pour atteindre notre « qualification » d’êtres enfin « HUMAINS ». Notre « Humanitude » (forme sociétale de l’humanité) dirait Albert Jacquard, est à ce prix.
Le voulons-nous ?
Le pouvons-nous ?
Sommes-nous dans une phase de notre évolution favorable ?
Sommes-nous « mûrs » pour rompre notre « chrysalide » néolithique ?
Et surtout, l’Oserons-nous ?…
Ben,… pour le savoir,.. il faut essayer.
B) Des obstacles de toutes natures, dont un certain nombre sont artificiels.
« Selon sa constante illusion, la pensée impute à la nature des choses, les discordances qui sont dues à la défectuosité de ses procédés. » Disait Henri WALLON (1879-1962) – Les origines du caractère chez l’enfant.
Cette formule doit attirer notre attention sur le fait que le premier des obstacles réside en nous, dans la perception, dans la représentation, dans les procédés qui nous inspirent et qui, pour se rencontrer et s’agréger de bric et de broc doivent trouver langue à peu prés commune.
Il y a là déjà un énorme travail d’exploration que le forum ne peut pas négliger.
Parlons-nous le même langage ?
Donnons-nous le même sens aux mots ?
Visons-nous les mêmes objectifs ?
Quel est notre degré d’altérité, d’altruisme dans cette affaire ?
C’est que d’autres s’y sont essayés. La révolution de 1789, toute positive qu’elle fut, répugne encore à pratiquer ses principes de « Liberté », d’ « Egalité », de « Solidarité ».
L’aristocratie bourgeoise et financière qui s’est épanouie à l’ombre de ces beaux principes sans jamais y croire ni les respecter, se cramponne à un « droit de propriété » qui par ses abus bousille tout et à un droit de « commerce » qui ouvre sur toutes les crapuleries, ainsi qu’à un droit à « dividendes » qui cannibalise le travail.
L’une des plus tristes expériences est celle de la révolution russe. Les volontés émancipatrices et démocratiques de ses débuts n’étaient pas douteuses, sauf que, faute d’expérience, entraînée dans la violence, elle s’inventa une « dictature du prolétariat » qui tuait dans l’œuf la démocratie qui lui aurait été nécessaire. Maïakovski préféra se suicider. Pour nous, c’est l’enseignement de l’échec qui doit primer.
Outre ces enseignements de l’histoire, un des obstacles naturel est le mur de « l’inconnu », du jamais vu, du jamais fait, que nous devons franchir.
Les obstacles sont surtout mentaux et humains.
Mentaux parce que nous sommes dans le domaine de la CREATION où tout est à inventer avec des matériaux mentaux plus ou moins frelatés,
et Humains parce que nombre de nos « concitoyens » (et peut-être une partie de nous-même), pensent, par intérêt ou conviction et en toute bonne foi, qu’il n’est pas d’autre façon d’organiser le monde que celle qui existe actuellement.
Et là, nous plongeons dans le « non naturel ».
Cette « légende » immobiliste est ardemment entretenue par les gens « dits » de « pouvoirs », qui prétendent que « trop » de démocratie nuit. C’est normal, par quasi atavisme, certains diront intérêts de « classe » mais ce comportement passe largement ce clivage, ils sont dans les « pouvoirs » comme rats dans le gruyère et se cramponnent aux petits privilèges de porteurs de casquettes qu’ils en tirent.
La démocratie ne s’accommodera jamais de cette façon de penser et nous nous attaquons là à forte partie.
D’une part, du fait de notre histoire, (et on ne se débarrasse pas impunément de son histoire) l’espèce humaine n’a jamais connu rien d’autre que la loi du plus fort, du plus riche, du droit divin, du plus crapule, du « parti » ou autre dictature, du plus fou parfois. En fait, rien d’autre qu’un « pyramidalysme » dans lequel seul le « sommet » pense et ordonne.
D’autre part, dès l’enfance, nous sommes invités, souvent avec et par amour, à être bien « gentils », autrement dit « dociles ». A bien écouter le « maître » pour ne pas être « puni ». A bien apprendre la leçon et à l’accepter pour « vérité » intangible afin de « mériter » une bonne note ou pour être le « premier ».
Nous sommes invités à respecter « l’autorité », incarnée par le « maître », le « chef », le « patron », le « notable », le « flic », le « président » quand ce n’est pas le premier « con » venu. (Excusez ma violence).
Autorité baptisée « discipline » qui, prétend-t-on, fait la « force des armées ».
Alors, peut-être serons-nous, par méritocratie, par intrigue ou par naissance, considérés par les « maîtres du pouvoir », aptes à dominer une petite partie du « panier de crabes ».
Bref, la violence du « conditionnement » à la « servitude volontaire », au nom de la « bonne éducation », du « savoir marchandisé », de la cohésion sociale et nationale, a des effets dévastateurs qui nous échappent le plus souvent.
Enfin, parlons, juste pour mémoire, du spectacle délabré des systèmes de pouvoirs existants, (pouvoirs financiers, pouvoirs économiques, pouvoirs politiques et autres).
Ils ne sont des obstacles que parce que nous le voulons bien.
Ces pouvoirs sont accaparés par des « élites » aux vanités pyramidales et vaines, par des individus qui transforment leur intelligence, pourtant grande, en jus de boudin, en se commettant, par mépris du « vulgus », en addictions aux pouvoirs et à un enrichissement indu rarement scrupuleux.
Ces pouvoirs, tous bâtis en mode hiérarchiques ou délégataires, genre « monarchie républicaine », nous offrent un spectacle affligeant. Cannibales de la citoyenneté, capables de crimes, réfractaires à tout changement, il ne leur reste aucune capacité à se réformer pour aller vers une « démocratie » dont ils sont, bien qu’ils en aient la bouche pleine, la négation.
L’idéologie prédatrice, les rapports dominants – dominés, l’asservissement au « dividende », les spéculations mafieuses et crapuleuses qu’ils entretiennent, mettent aujourd’hui, en « stérilité » l’ensemble de la société.
Non décidément, nous n’avons aucun espoir à fonder sur ces gens là, à moins de les extraire de leur « maladie mentale » car c’est bien de ce type de maladie dont ils sont atteints. Vouloir avoir raison sur tout le monde, penser, parler, décider pour tout le monde, « commander » à ses semblables et au monde, vouloir « s’enrichir » au-delà du travail offert à la société et s’accaparer, par le biais d’artifices crapuleux, fussent-il « légaux », (La propriété, l’actionnariat et le dividende) le fruit du travail commun, relève bien d’un manque absolu de respect pour ses semblables.
En aucune façon cela ne devrait être assimilé à une « REUSSITE » et acceptée la « LIBERTE » qui l’autorise.
En aucune façon la « richesse » ne devrait pouvoir dépasser une certaine limite, ne devrait ouvrir droit à « POUVOIRS » ou à « PRIVILEGES ».
Ces « états » appèlent uniquement et « urgement », un traitement psychiatrique autant que politique et social.
Chaque jour qui passe nous le confirme L’ENRICHISSEMENT INDU, SPECULATIF, CRAPULEUX, MALADIF, comme LE POUVOIR NON PARTAGE, NON-CONTROLE par la société tout entière (démocratie), rendent FOUS ceux qui s’y commettent et n’ouvrent droit à AUCUNE RESPECTABILITE. Il s’agit tout juste d’un « CANCER SOCIETAL A SOIGNER »…. Vain Dieu !.. Voilà t’y pas qui d’viendrait méchant ?
En fait, comme nous le suggérait déjà La Boétie, « Cessons de nous faire complices de ceux qui nous courent sus » rompons avec la « servitude volontaire » et mettons-nous au boulot.
Si nous voulons goûter les vertus et les inconvénients de la démocratie, en savourer la découverte, nous n ‘avons pas le choix. Il faut se l’inventer et se la construire.
Le premier vrai travail consiste, sans s’occuper de tous les « pisse vinaigres » et autre « gardiens d’abus » comme les nommait Romain Roland, à en préciser ensemble, le sens, le but, l’architecture et les moyens. Pour le coloriage, nous pouvons voir plus tard.
OUI ! Il est grand temps de se la construire cette VERITABLE DEMOCRATIE
C) Dernières remarques avant l’aventure au pied du mur.
Lorsque j’évoque la « complexité » c’est que je pense à la « Révolution » mentale, globale, anthropologique, à la véritable « métamorphose » que suppose l ‘adoption de la démocratie.
La démocratie suppose en effet une cassure, une répudiation de mentalités et de comportements qui nous ont formatés depuis des millénaires comme les chiens de Pavlov. Le rapport « dominant dominé », les « rapports « hiérarchiques de pouvoirs », sont quasiment inscrits dans nos gènes et dans nos neurones. Mais comme ces rapports là deviennent « NON-OPERATOIRE » pour notre quête d’humanité et que nous en prenons conscience, grand est notre malaise.
Certes, cette « révolution » est en gestation. La preuve, des tentatives ont lieu un peu partout sur la planète et nous en discutons. Mais, sans doute ne ferons-nous pas l’économie de certaines réévaluations.
D’immenses friches attendent autour de nous. Des tas de « pierres » y traînent et attendent pour être réévaluées, ramassées et retaillées pour les besoins de l’édifice.
Par exemple :
Pouvons-nous faire l’économie d’une réévaluation de ce que nous sommes nous, individus . ? (Ci-dessous, pour exemple, quelques énormes cristaux à former)
Etres UNIQUES, ENTIERS, EGAUX.
Egaux non parce que « semblables » mais égaux en ce que nous sommes tous DIFFERENTS, en ce que nous sommes tous porteurs, certes dérisoires mais indispensables, de la DIVERSITE GENETIQUE, BIOLOGIQUE, MENTALE et donc SOCIALE et donc ECONOMIQUE et POLITIQUE de l’espèce.
Parce que nous sommes porteurs, chacun et chacune, d’une petite parcelle du HASARD NECESSAIRE aux PROBLEMATIQUES et aux COMBINATOIRES, du devenir humain.
Cela me fait dire que « JE » (Elément du nous) suis en même temps un des « centres » et une des « Premières merveilles » du monde vivant.
C’est en chacun de nous en effet, que se concentrent tous les éléments de la matière qui nous constituent et en chacun de nos cerveaux que se captent, que se malaxent, se digèrent, s’assimilent, les reflets du monde, de la vie, de l’expérience. C’est en chacun de nous, et là, vraiment en dépit de notre plein gré, que se CREE, comme de petites pépites inattendues, LES EVOLUTIONS, LES PETITS GRAINS DU DEVENIR HUMAIN.
Et attention. Les petits « génies » que l’on idolâtre sont toujours dangereux ? Seule, la mise en lien, en re-travail, seule la coopération, par le plus grand nombre possible d’entre-nous, est une garantie contre les impasses et les erreurs mortifères. L’idolâtrie, le grégaire sont le nanisme de la démocratie.
Pouvons-nous, dans cet esprit, faire l’économie d’une réévaluation de l’éthique qui gère nos fonctions et comportements sociaux. (Ci-dessous, quelques pierres à tailler)
- Ne devons-nous pas impérativement choisir :
Choisir entre Solidarité, Entraide et Individualisme ?
Choisir entre Coopérations, Emulation et Compétition ou Concurrence ?
Pouvons-nous, dans ce même esprit, faire l’économie d’une réévaluation des rapports sociaux et des fonctionnements sociétaux. (Encore quelques matériaux, juste pour amorcer la réflexion)
- Les rapports d’égalité dans la famille. (Couple – Parents Enfants)
- Les rapports dans la cité. (Citoyenneté réelle), rééquilibrage du pouvoir de chacun.
Les rapports dans l’entreprise, la production, le commerce, la consommation. (Pouvoirs égaux et co-contrôle par les partenaires).
Et en tout cela, replacer LE TRAVAIL MANUEL et le TRAVAILLEUR MANUEL, qui seuls PRODUISENT LA RICHESSE, au premier plan du respect et du pouvoir de décision.
Cela ne veut pas dire que les autres travailleurs ne servent à rien. Oui ! Ils apportent de la « valeur ajoutée » mais le pourraient-ils sans leur repas quotidien ? Sans les matériaux arrachés au sous-sol ? Sans les outils dont ils usent ? (L’exemple le plus significatif du mépris porté par les pouvoirs à ces gens là est leur absence totale à l’assemblée nationale)
Les rapports dans l’éducation et l’école sont fondamentaux. Instruire ? Oui ! – Eduquer ? Pourquoi pas ? Mais à quoi ? A reproduire cette société obsolète ?…Une affaire pour tous, y compris et surtout pour l’enfant.
Les rapports dans le champ politique. Des rapports à inverser. Dé-professionnalisation. Le citoyen élabore et décide de la « LOI », le « politique » exécute sous contrôle de ses mandants.
Les rapports dans l’état . Champ de l’exécutif, sous contrôle. Forme de la Justice, de la Police, de l’Administration.
J’entends déjà hurler : « UTOPIE » que tout cela !
Mais OUI, bien sur, comme toutes les « révolutions » réelles.
Mais enfin ?… L’être humain serait-il à ce point « fini » qu’il aurait été capable de concevoir contre toutes les académies : La rotondité de la terre, l’absence de génération spontanée, la non-appartenance du cerveau à dieu et à ses prêtres, la relativité et l’espace temps.
Capable de plonger dans l’atome, au fin fond de l’univers et dans le grand « foutoir » de son mental.
Capable d’oser la déclaration des droits de l’Homme et le régicide pour l’imposer.
Capable d’inventer la « Laïcité ».
Capable d’ingérer, sans même s’en rendre compte, le Marxisme, le Matérialisme, contre l’idéalisme, la dialectique contre la métaphysique.
Capable de mobiliser et faire interagir des milliers de coopérations pour construire un AIR BUS A380 et de faire voler ses centaines de tonnes ?
Et ce l’être humain lui même qui ne serait pas capable de CONSTRUIRE LA SOCIETE QUI LUI CONVIENT ?
Pas capable de concevoir et de pratiquer La DEMOCRATIE QUI LUI CONVIENT ?
Et ce même être humain ne serait-il pas capable de mettre sur la touche une poignée de voyous, mafieux, spéculateurs, accapareurs du pouvoir financier ?
Pas capable de mettre au pas une poignée d’accapareurs du pouvoir politique, « citoyennicides » ?
Pas capable de rappeler aux accapareurs de savoirs qu’ils oublient que 99,9 % de ce qu’ils sont et de ce qu’ils savent, ils le doivent aux savoirs partagés de ceux qui les ont précédés, et ils le doivent à ceux qui, présentement, mettent la main dans la terre, le charbon et le cambouis ?
Allons donc !… Bien sûr que oui, l’être humain - chacun et chacune d'entre nous, est capable de participer à la construction de la démocratie et de la pratiquer dès maintenant !.. D’ailleurs, c’est justement la saison.
RASSEMBLONS LES MATERIAUX. OFFRONS, CHACUNS ET CHACUNES, NOS PIERRES POUR CONSTRUIRE L’EDIFICE
Même si elle ne le sait pas encore, la "France d'en bas", par chacun des individus qui la composent, est porteuse de son devenir et d'un autre monde possible. En effet, elle dispose, déjà éparpillés en désordre dans les intelligences, dans les consciences et dans les inconsciences individuelles et collectives, de toutes les réponses à ses questionnements, de toutes les solutions aux problèmes et aux contradictions non résolues de la société, de tous les matériaux neufs nécessaires à la construction de son devenir.
Comme déjà dit, mais répétons-le sans cesse, Chacun de nous, (chaque individu, chaque personne,) est porteur d'une petite partie de la diversité génétique, biologique et mentale, de l’espèce et donc de la diversité sociale, de la diversité politique, citoyenne et autres. Cette diversité est même le seul patrimoine collectif valable de l'humanité. Oublions les « Gardiens d’abus ». Libérons notre pensée. Ouvrons la cage aux idées « folles ».
« Celui qui vous maîtrise tant, n’a que deux yeux, n’a que deux mains, n’a qu’un corps et n’a autre chose que ce qu’a le moindre homme du grand nombre infini de nos villes ; sinon qu’il a plus que vous tous l’avantage que vous lui faites pour vous détruire… Comment vous oserait-il courir sus, s’il n’avait intelligence avec vous ? Que pourrait-il faire si vous n’étiez receleur du larron qui vous pille ? Complice du meurtrier qui vous tue et traître de vous-même ?…Soyez résolus de ne servir plus et vous voilà libres…. ne le soutenez plus et vous le verrez comme un grand colosse à qui on a dérobé la base, de son poids même fondre en bas et se rompre. »
La BOETIE – discours sur la servitude volontaire – 1577
« L’Homme naît ignorant, il ne naît point sot et ce n’est même pas sans peine qu’il le devient. Pour être tel, et parvenir à éteindre en soi jusqu’aux lumières naturelles, il faut de l’art et de la méthode. Il faut que l’instruction ait entassé en nous erreur sur erreur.. » HELVETIUS (1715-1771) Collaborateur de l’Encyclopédie
« Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune » Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen 1793
« Quand un peuple fait une révolution, c’est parce que le jeu des institutions a tellement poussé à bout les meilleurs ressorts de la société que la plupart de ses membres utiles ne peut plus subsister dans la même position.
Le but de la société est le bonheur commun. Le but de la révolution est aussi le bonheur du plus grand nombre. Donc, si ce but n’est pas atteint, si le peuple n’a pas trouvé la place meilleure qu’il cherchait, la révolution n’est pas finie, quoique le disent et le puissent vouloir ceux qui ne désirent que de substituer leur domination à une autre ; ou bien, si la révolution était finie, elle n’aurait été qu’un grand crime. »
Propos de Babeuf devant ses juges.
« Citoyens ! Ne perdez pas de vue que les hommes qui vous servirons le mieux seront ceux que vous choisirez parmi vous, … Défiez-vous autant des ambitieux que des parvenus,… Défiez-vous également des parleurs, incapables de passer à l’action, … Evitez ceux que la fortune a favorisé, .. Cherchez des hommes aux convictions sincères et à l’honnêteté reconnue, … Portez vos préférences sur ceux qui ne brigueront pas vos suffrages,… C’est aux électeurs à choisir leurs hommes et non à ceux-ci à se présenter. »
Appel du Comité central de la garde nationale – 25 mars 1871- Commune de Paris
« Une révolution qui confirme le Pouvoir est une fausse révolution. Aucun prolétariat (ni plus ni moins qu’une monarchie ou qu’une aristocratie, une théocratie, une bourgeoisie et ainsi de suite) ne pourra jamais revendiquer la révolution ou la mettre en œuvre s’il ne libère pas son esprit des germes du Pouvoir. Nul ne saurait en effet communiquer aux autres ce dont il est dépourvu et on ne peut prétendre guérir avec les graines de la peste. Elsa Morante : Petit manifeste des communistes art. 9.
« Le communisme n’enlève à personne le pouvoir de s’approprier les produits sociaux ; il n’ôte que le pouvoir d’asservir à l’aide de cette appropriation, le travail d’autrui. On a objecté encore qu’avec l’abolition de la propriété privée (des moyens de production), toute activité cesserait, qu’une paresse générale s’emparerait du monde. Si cela était, il y a beau temps que la société bourgeoise aurait succombé à la fainéantise puisque dans cette société ceux qui travaillent ne gagnent pas et ceux qui gagnent ne travaillent pas. » Manifeste du Parti communiste. Marx et Engels
Le devenir humain et l'avènement de la démocratie sont très liés aux caractères éducatifs qui contribueront à la liberté et à l’autonomie de pensée des individus. Quelques réflexions à ce propos peuvent nous aider à cimenter l’édifice.
« Les enfants sont déterminés par leurs besoins à être observateurs et analystes. Ils ont dans leurs facultés naissantes, de quoi être l’un et l’autre. Ils le sont même en quelque sorte forcément tant que la nature les conduit seuls. Mais aussitôt que nous commençons à les conduire nous-mêmes, nous leur interdisons toute observation et toute analyse. Nous supposons qu’ils ne raisonnent pas parce que nous n’avons pas raisonné avec eux. Et en attendant un âge de raison qui commençait sans nous et que nous retardons de tout notre pouvoir, nous les condamnons à ne juger que d’après nos opinions, nos préjugés et nos erreurs. » Abbé CONDILLAC – 1715-1780
« Si jamais vous substituez dans l’esprit de l’élève l’autorité à la raison, il ne raisonnera plus : Il sera le jouet de la pensée des autres. » « Faites-en vos égaux afin qu’ils le deviennent. »
ROUSSEAU Jean Jacques : ( 1712-1778)
« Des femmes (par leur volonté d’émancipation) ont montré que les stéréotypes les plus tenaces pouvaient être ébranlés. Elles ont montré que certaines situations ne résultent nullement d’une fatalité biologique et que ces situations peuvent être modifiées. »
Michel SCHIFF – L’intelligence gaspillée. Inégalité sociale
« La folie la plus meurtrière, c’est celle d’un « ordre » que l’on s’acharne à mettre en place partout où vivent et travaillent les hommes. Un ordre pour dénaturer leurs mots, éteindre leurs désirs, décourager leur espérance d’un monde différent. » Tony LAINE Psychiatre d’enfants – La raison du plus fou.
« Il faut tout examiner, tout remuer, sans exception et sans ménagement…. Hâtons-nous de rendre la philosophie populaire ! » Diderot 1750
"Les excès du système de compétition et de spécialisation, .. sous le fallacieux prétexte d'efficacité, assassinent l'esprit, interdisent toute vie culturelle et suppriment même les progrès dans les sciences d'avenir" A.Einstein. (Comment je vois le monde)
Vues : 64
Balises :
Bienvenue dans
Pour une démocratie directe locale
© 2025 Créé par tinsmar.
Sponsorisé par
Vous devez être membre de Pour une démocratie directe locale pour ajouter des commentaires !
Rejoindre Pour une démocratie directe locale