Pour une démocratie directe locale
Face à la mutation sociétale en cours : l'élévation de nos démocraties
Son objectif est de résoudre des problèmes collectifs en réunissant les citoyens de la commune ou du canton.
Les votations s'y déroulent également. Le résultat du vote est le fruit d'une estimation des proportions plutôt que d'un contage précis.
Si la Landsgemeinde est introduite pour la 1re fois dans le canton d'Uri en 1231, elle n'existe plus désormais que dans deux cantons :
Canton de Appenzell Rhodes-Intérieures et Glaris.
Dans les communes, en revanche, elle est encore très répandue puisque 4/5e(8/10) d'entre elles disposent d'une assemblée populaire en lieu et place d'un parlement et ce, principalement en Suisse alémanique.
Il semblerait que :
- l'absence du secret du vote - le vote à main levée - devienne une gène pour les habitants.Tel est l'argument présent sur l'article de wikipedia, la réflexion immédiate pourrait-être d'imaginer un vote secret pour palier à cette gène.
Or, l'auteur de ce billet s'interroge sur la pertinence d'une telle adaptation.
Plutôt que d'imaginer palier à cette gêne, il serait pertinent qu'il y ait une recherche anthropologique, psychologique et sociologique sur l'origine ressente (semble-t-il) de cette gène. Comment se fait-il que pendant 800 ans les habitants de ces régions ont assumé leurs choix et opinions et que cette génération de citoyens a à priori du mal à l'assumer ?
L'article de wikipédia justifie la désaffection des citoyens Suisse à ce type de démarche par le fait que cela prend du temps (plusieurs heures), justifiant ainsi un désintéressement de cette forme de participation directe.
Un même argument récurent dans notre société française : le manque de temps ou le déplaisir à passer trop de temps pour une activité sociale. On retrouve le même soucis avec les enfants et ados : le zaping de la télé se répercute sur les activités intellectuelles. La zapette et les publicités conduisent les spectateurs à sauter d'une activité visuelle à l'autre sans grande activité intellectuelle réflexive. Il semblerait qu'après notre jeunesse téléphage, les adultes n'y échappent pas. Est-ce une partie de l'explication ?
La démocratie participative directe nécessite du temps et de l'implication de l'individu, qu'elle soit le fait d'assumer une opinion en public et l'obligation de réfléchir par rapport aux données qu'imposent un sujet de vote. Analyser des données (faits, valeurs pécuniaires ou morales etc.), se construire une opinion personnelle et l'assumer devant toutes et tous, cela demande de surcroit d'être capable d'argumenter devant ses concitoyens.
Serions-nous en Suisse (peut être ailleurs) arrivés à être de moins en moins capable de cela ?
Est-ce que derrière cet argument du vote à main levé il n'y aurait pas une forêt d'autres arguments ?
Autre hypothèse ; un autre argument pourrait-être qu'après 800ans d'une démocratie directe, où l'individu subissait une forte pression sociale dans son acte d'affirmation de son choix, le peuple Suisse pourrait désirer rompre avec cela et assumer plus pleinement ses choix personnels profonds.
Si vous avez des pistes de compréhension de part votre expérience sur cette désaffection Suisse, pensez à en faire part ici. (cf zone de commentaires.)
Landsgemeinde de Glaris : photo Wikipédia
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