Pour une démocratie directe locale
Face à la mutation sociétale en cours : l'élévation de nos démocraties
[...] les scop ou sociétés coopératives de production, un régime juridique permettant aux
salariés d'être les associés majoritaires d'une entreprise, de
participer aux décisions et d'élire leurs dirigeants.
«Les scop se développent de manière régulière dans tous les secteurs. Des biotechnologies au centre d'appels en passant par l'industrie, le BTP ou le commerce équitable. Elles se
développent particulièrement dans les services aux entreprises et à la
personne», explique Patrick Lenancker, président de la Confédération
générale des scop.
Tous métiers confondus, leur chiffre d'affaires a doublé en dix ans pour atteindre 3,8 milliards. À fin 2009, on comptait, en France, près de 1 950 scop. Sur un peu plus de 40 000 salariés,
- 33% travaille dans le BTP,
- 25% dans l'industrie
- 45 % dans les services.
Chaque scop emploie en moyenne 22 personnes. Depuis 2007, il se crée 200 nouvelles coopératives chaque année, contre 120 à 150 les années précédentes. «Les scop ont bien traversé la crise car elles bénéficient des efforts d'investissement que les salariés associés ont réalisé les
années précédentes, observe Patrick Lenancker. L'une de leurs forces est en effet de disposer de fonds propres quatre à cinq fois supérieurs à ceux des PME de même taille. «40 à 45 % des bénéfices sont systématiquement affectés à des réserves
qui restent dans l'entreprise pour consolider ses fonds propres et sa
capacité d'investissement», poursuit Patrick Lenancker.
[...] Leur sigle signifie désormais sociétés coopératives et participatives. «Nous voulons faire savoir que nous sommes les champions de
l'entreprise collective. La possibilité d'entreprendre à plusieurs, le
coentrepreneuriat est une idée moderne car il repose sur la réussite
collective», affirme Patrick Lenancker.
Alors que les pouvoirs publics veulent encourager le développement de PME et réfléchissent aux moyens de relancer l'industrie française, la Confédération générale des scop leur demande de mettre en place trois mesures.
«Nous souhaitons une égalité de traitement entre les salariés qui reprennent une entreprise et les fonds d'investissement.
Aujourd'hui, les fonds bénéficient de la garantie de l'État. Les
salariés qui se lancent dans l'aventure, non. Ils le mériteraient car
ils sauvent des emplois», assure Patrick Lenancker.
La deuxième mesure concerne plus particulièrement la reprise d'entreprise en difficulté. «Les salariés doivent pouvoir recevoir les aides dont ils bénéficieraient en tant que chômeurs afin qu'ils puissent les apporter rapidement au
capital de la société qu'ils veulent reprendre. Cela doit être possible
avant qu'ils ne deviennent chômeurs, sans attendre que l'entreprise soit
mise en liquidation.»
La troisième proposition est d'encourager les coopératives à jouer un plus grand rôle dans des secteurs comme l'alimentaire ou l'énergie.
Cela permettrait de mettre à l'abri des appétits des capitaux étrangers
des laboratoires de recherche puisque les scop ne sont pas opéables.
http://www.lefigaro.fr/societes/2010/02/02/04015-20100202ARTFIG0000...
Yann Le Galès 03/02/2010
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