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L'endettement public, une stratégie bien menée ...

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Evolution de la dette publique de la France sous les gouvernements successifs de 1981 à 2010
En bleu les gouvernements de droite (dominés par l'UMP, ex-RPR),
et en rose les gouvernements de gauche (dominés par le Parti Socialiste)

L'endettement est un moyen pour :

- réduire inexorablement les ressources financières des états,

- et donc leur capacité d'action,

conformément au projet "néolibéral" qui vise à réduire les états à l'impuissance,

afin de laisser un champ d'action maximal aux entreprises.


En appauvrissant l'état, l'endettement entraîne une réduction progressive du financement des services publics et des prestations sociales (retraites, assurance-maladie, assurance chômage), dont les déficits ou l'inefficience servent ensuite de prétexte pour présenter les privatisations comme une "solution".


De plus, l'accroissement de l'endettement permet :

- d'amener le pays au bord de la faillite,

- afin de contraindre l'état à privatiser pour rembourser la dette, quelle que soit la couleur politique du gouvernement choisi par les électeurs.

Ce n'est pas un hasard si ceux qui ont le plus endetté la France sont aussi les plus "libéraux": Edouard Balladur (avec Nicolas Sarkozy au ministère du budget) et Jean-Pierre Raffarin.


La dette de la France a dépassé en 2005 les 1100 milliards d'euros, soit 67% du PIB.

Cela représente un endettement de chaque citoyen français (nouveau-nés compris) de 18.300 euros,

- et un remboursement de la dette qui absorbe chaque année la totalité de l'impôt sur le revenu.


Président le plus "libéral" et le plus à droite, Nicolas Sarkozy a dépassé de loin les "performances" de tous ses prédécesseurs.

En seulement 3 ans, il a réussi a faire passer l'endettement de 65% à 85% du PIB, pulvérisant les limites fixées par le "Pacte de stabilité" européen.

[...]


Depuis 40 ans, la droite libérale et la gauche libérale se sont relayées au pouvoir pour dilapider l'argent public et pour le détourner au bénéfice d'intérêts particuliers:

- corruption,

- subventions

- et allègements de charges accordés aux multinationales [...] " 8% d'impôt au lieu de 34% pour le PME et PMI.

- travaux publics inutiles au grand bénéfice des entreprises de bâtiment (et des élus politiques qui perçoivent des commissions occultes sur les marchés publics). voir actualité

Des groupes de personnes et des entreprises se sont ainsi enrichies,

- un enrichissement financé en endettant l'état, c'est à dire la collectivité.

Les citoyens vont maintenant devoir rembourser l'argent dont ont bénéficié leurs "maîtres", sans oublier les intérêts de l'emprunt.

Concrètement, ce remboursement se traduira par des augmentations d'impôts,

- une dégradation des prestations de l'état (sauf en matière de répression),

- la fin de l'état-providence,

- et la privatisation des dernières entreprises publiques (vendues à un prix très inférieur à leur valeur pour la collectivité et à l'argent des contribuables qui y a été investi pendant des dizaines d'années).


L'endettement est aussi un cadeau offert aux banques, assurées de percevoir une rente à long terme prélevée sur chaque citoyen

Comme on le voit, l'endettement est une bonne affaire pour tout le monde, sauf pour les citoyens de base qui paieront la facture.

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Réponses à cette discussion

Question de dette : après qui osera dire que ce n'est pas organisé à l'avance ? Car le résultat est pile poil dans la ligne de mire de la philosophie néolibérale .... DÉTRUIRE LES STRUCTURES DEs ETATS pour les remplacer par du business PRIVE ... 

"La dette publique a le plus augmenté dans les pays qui ont appliqué les recettes de rigueur budgétaire de la troïka. C'est ce qui ressort des statistiques publiées lundi soir par Eurostat. Tour d'horizon."

origine de l'article :

La dette publique a le plus augmenté dans les pays qui ont appliqué les recettes de rigueur budgétaire de la troïka. C'est ce qui ressort des statistiques publiées lundi soir par Eurostat. Tour d'horizon.

Réduire les dettes publiques des pays de la zone euro, en particulier de ceux en difficulté. C'était l'objectif affiché des dirigeants européens, Allemagne en tête, et de la troïka pour les faire revenir sur le chemin de la croissance. Le moyen ? Réduire les budgets nationaux. C'est sur ce modèle qu'a vécu la zone euro ces cinq dernières années. Avant que çà et là, les avis commencent à changer.

Les pays sous programme payent l'addition

Les données publiées par l'institut européen des statistiques Eurostat lundi soir sont éloquentes en ce qui concerne l'échec de la gestion de la crise des dettes européennes. Elles montrent en effet que les pays qui ont appliqué les mesures de restrictions budgétaires les plus drastiques ont vu leurs dettes publiques augmenter de manière très importante. En Grèce, elle a explosé, pour passer de 136% du PIB au premier trimestre 2012 après le haircut, à 160% du PIB aujourd'hui, son niveau d'avant restructuration. En Espagne, elle est passée de 73% à 88% du PIB sur la même période. Et au Portugal, de 112% à 127% du PIB en un an.

L'Irlande, érigée en exemple par les tenants des coupes budgétaires, ne fait pas mieux. Sa dette publique atteint désormais 125% du PIB alors qu'elle ne représentait "que" 106% de la richesse nationale un an plus tôt. Quant à l'Italie, qui vient de sortir de la procédure de surveillance pour déficit excessif pour avoir rempli ses objectifs, elle n'est pas non plus en reste, même si la progression est moins spectaculaire. En un an, sa dette publique est passée de 123% à 130% du PIB.

Variation des dettes publiques de la Grèce, du Portugal, de l'Irlande et de l'Espagne de 2012 à 2013 (exprimées en pourcentage de PIB)


(Chiffres Eurostat / Graphique LaTribune.fr)
 

Le modèle du tout austérité s'effrite

La première remise en cause de ce modèle était intervenue en décembre lorsque le FMI, l'un des artisans de la cure d'austérité dans le sud de la zone euro, avait reconnu avoir mal évalué l'impact de l'austérité sur la croissance. De fait, les restrictions budgétaires ont pesé plus que prévu sur les économies sous programme. Ensuite, l'institution de Washington avait fait son mea culpa a minima sur la gestion de la crise grecque. Selon elle, la dette du pays aurait due être restructurée bien plus tôt et de manière plus importante. Elle en a par ailleurs profité pour égratigner le dogmatise européen sur la question. Depuis, le G20 soutient un discours "pour la croissance", qui doit être prioritaire sur l'assainissement budgétaire.
 

Dette publique par Etat membre pour le premier trimestre 2013 (exprimé en pourcentage de PIB)


(Chiffres Eurostat / Graphique LaTribune.fr)

Un graphique qui dit tout :

les profits de la finance augmentent au même rythme que la dette des Etats.

Le transfert de l'argent public sous forme de gains boursiers (via bulles spéculatives, puis krachs et chocs récessionnistes, puis sauvetages bancaires) s'opère avec une intensité croissante.

Video du film LA DETTE

Jusqu’ici, la dette de la France ne nous avait jamais empêchés de dormir.  Mais depuis quelques années, les discours politiques ont fait de cette question du remboursement de la dette une telle obsession, qu’il a bien fallu y regarder d’un peu plus près. Faut-il privatiser les services publics, vendre notre patrimoine, réduire les salaires, travailler plus longtemps, moins rembourser les médicaments, fermer des hôpitaux et des écoles, augmenter la TVA, les impôts,  les taxes  en tout genre...

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