Pour une démocratie directe locale
Face à la mutation sociétale en cours : l'élévation de nos démocraties
Nous entendons très régulièrement des réflexions ! « à quoi bon ! voter blanc ne sert à rien ! » « ça ne change rien ! » « voter blanc c'est laisser aux autres le pouvoir de décider à notre place », « des gens sont morts pour le droit de vote ! » « voter blanc ! quelle naïveté ! » etc..
Voilà qui démontrent combien le vote blanc n'est plus compris à sa juste valeur.
Il est bon de savoir non seulement pourquoi, mais aussi comment les gens en sont venus à penser que le vote blanc est inutile !
Pour la petite histoire,
le vote blanc est créé au cours de la période révolutionnaire, (Loi du 18 Ventôse an VI – 1798)
Sous le premier Empire, le Conseil d'État, aux termes d’un avis rendu le 25 janvier 1807, confère un semblant de statut à ce vote en décidant que les « billets blancs » doivent être retranchés des votes émis .
C'est pour que Napoléon III soit élu président à vie que le vote blanc a été effacé du scrutin (art. 57 de la loi électorale du 15 mars 1849) et décret impérial du 2 février 1852. L’article 30 du décret impérial, est confirmé dans la loi électorale du 29 juillet 1913, puis par l’article L. 66 de l’actuel Code électoral (1969).
160 ans que le vote blanc ne peut plus exercer son réel et originel poids, sa véritable mission.
160 ans que se perpétue la falsification issue d'une dictature impériale.
160 ans que toutes les oligarchies se succédant au pouvoir n'ont jamais remis en place ce droit essentiel à la démocratie.
Et après 160 années de mensonges, il est logique que la population ait perdu , oublié, le véritable sens et l'intérêt du vote blanc .
Oui ! des gens sont morts pour le droit de vote, mais voilà 160 ans qu'ils se retournent dans leur tombe.
Oui ! Le vote blanc ne sert plus à rien !
Oui ! aujourd'hui voter blanc c'est laisser aux autres le pouvoir de décider à notre place !
Et ces mêmes autres de se réjouir que le vote blanc soit vraiment bâillonné !
Donc , par sa méconnaissance du sujet, ou son désintérêt, la population désinformée contribue et garantie en toute logique, sans même en être consciente, le maintien au pouvoir d'une oligarchie peu encline à être remise en question .
Pourtant, plus d’une vingtaine de propositions de loi ont ainsi été rédigées pour une reprise du vote blanc depuis le début des années 1980, sans distinction des clivages politiques. Et récemment encore en 2011. Toutes sont restées lettre morte.
Aujourd'hui, un candidat est élu par un nombre d’électeurs inscrits. Il devrait être normal de remettre en question sa légitimité quand celui ci n’atteint pas un suffrage suffisamment représentatif de la population.
Il devrait être normal d'opposer un veto, à un ensemble de candidats quand aucun d'eux n'avancent des propositions satisfaisantes ou trop partisanes .
On peut donc facilement comprendre pourquoi la prise en compte comme suffrage exprimé des votes blancs est rejetée.
Un acte civique et citoyen relégué à la nullité et assimilé au désintéressement, à l'abstention.
Le fait de se rendre dans un bureau de vote et de déposer un bulletin blanc est pourtant une démarche volontaire, civique et raisonnée, ce qui n'est pas le cas de l'abstention.
Mais le taux d'abstention ne cacherait il pas, un « à quoi bon ! », une résignation due en grande partie à l'impuissance occasionnée et maintenue du vote blanc ?
Si l'abstention constitue une part de résignation, elle regroupe aussi un bon nombre de voix contestataires potentielles y compris chez les non-inscrits. Bon nombre de partis orientent en ce sens un discours attrayant à l'égard de cet électorat en promouvant le vote utile, qui, faut il le rappeler, n'est pas un vote de conviction ni d'idéologie mais un vote sanction, bien loin d'une volonté constructive, on parle même de vote barrage.
Dès lors que la contestation ne peut être exprimée officiellement par le vote blanc, ces voix se dissolvent et se repartissent au bénéfice de partis notamment extrêmes, tel des soutiens à leurs propositions, alors que ces voix n'en sont pas ! Ce n'est pas là non plus le vrai reflet d'une démocratie.
Il est très facile d'estimer aussi l'importance et le nombre de ces voix actuellement annihilées, éparpillées ou en abstention.
ajoutez à cela les votes contestataires éparpillés parmi les autres partis...ça commencerait à peser sérieusement !!!
Il est donc incontestable de considérer le vote blanc, comme le plus fort potentiel de contestation. Ces voix qui pour être entendues doivent pouvoir recouvrir le droit de s' exprimer en tant que telles.
Quelles seraient les conséquences d'un retour dans le scrutin du vote blanc ?
Si sur le plan technique juridique cela pose un certain nombre de révisions du code électoral, et repose la question de la légitimité de certains élus, c'est essentiellement sur le comportement des mouvements politiques et de leurs candidats qu'il faut se concentrer !
En effet, dés lors qu'un garde fou, comme le vote blanc, est institué (réintégrant la constitution), les comportements, les décisions, les efforts, les propositions seront totalement révisées à des fins probablement plus consensuelles mais en adéquation avec les véritables attentes de la population et non pour servir aux seuls leitmotiv partisans et/ou d'une oligarchie.
La configuration et la proposition politique actuelle s'en verrait profondément transformée.
Le changement tant espéré, tant de fois affiché, et chaque fois trahi par chacune des prises de pouvoir successives, passe nécessairement par le vote blanc !
Car, de par son existence, le vote blanc est comme l'épée de Damoclès, un garde fou qui peut et va incontestablement changer la mentalité des aspirants à la gouvernance de nos institutions.
Mais comment, quand tous les verrous sont maintenus pour anéantir cette contestation, le vote blanc peut revenir et redonner ce droit de veto au peuple ?
Défiler dans la rue, faire la révolution ? C'est envisageable, mais chaotique incertain et non sans dommages !
Il existe une façon légale et pacifiste de s'engager avec intelligence dans ce processus de retour au vote blanc effectif ! à la possibilité de contestation.Prendre à contre pied cette loi électorale corrompue depuis 160 ans.
C'est pourquoi il existe un Parti du Vote Blanc qui propose un candidat blanc , à défaut d'une reconnaissance officielle et intégrale du vote blanc !
Son seul objectif, reconduire par décret présidentiel, le vrai usage du vote blanc tel qu'il était à l'origine de la constitution, et soumettre ce candidat représentant physiquement le vote blanc à l’élection présidentielle 2012.
Voir le site pour tous les détails du processus.
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