Pour une démocratie directe locale
Face à la mutation sociétale en cours : l'élévation de nos démocraties
En 2007, 1 % des salariés à temps complet, les mieux rémunérés du secteur privé, perçoivent un salaire annuel moyen de 215 600 euros : ce sont les très hauts salaires. C’est sept fois plus que la moyenne des salariés à temps complet.
Ce sont principalement des dirigeants d’entreprise, des professionnels de la finance ou des commerciaux. Relativement plus âgés que les autres salariés, ils travaillent majoritairement en Île-de-France et habitent souvent dans l’Ouest parisien. Même si la proportion de femmes au sein de cette population s’accroît, elle reste modeste (13 %).
Les très hauts salaires qui avaient déjà un emploi en 2002, ont bénéficié, au cours des cinq années
suivantes, d’augmentations substantielles : + 5,8 % par an (soit envir +30% sur la période), en moyenne et en euros constants, pour ceux qui étaient déjà « au top de la hiérarchie salariale » en 2002 et + 14,5 % par an (soit envir +75% sur la période)
pour ceux qui y ont accédé en cours de période, contre + 2,3 % (soit +11,5% sur la période) en moyenne pour l’ensemble des salariés ayant travaillé continûment sur la période 2002-2007.
http://www.insee.fr/fr/themes/disparite_des_salaires
Dossier à télécharger ici (PDF)
Huit millions de personnes, soit 13,4 % de la population, vivaient en 2007 sous le seuil de pauvreté monétaire en France.
(908 euros par mois, correspond à 60 % du niveau de vie médian).
Les familles monoparentales, le plus souvent constituées d'une mère et de ses enfants, sont les plus touchées.
Plus de 30 % des personnes vivant au sein d'une famille monoparentale (plus de 1,6 million de personnes) sont confrontées à la pauvreté, soit une proportion 2,3 fois plus importante que l'ensemble de la population.
A l'inverse, seuls 6,7 % des couples sans enfant vivent sous le seuil de pauvreté.
Chez les personnes vivant au sein d'un ménage immigré, le taux de pauvreté s'élève à environ 36 %, supérieur de 25 points à celui de la population
des ménages non immigrés.
On retrouve le même taux de 36,4 % dans la population de chômeurs.
"Parmi les actifs, le risque d'être pauvre est 4,7 fois moins élevé pour ceux qui sont en emploi que pour les chômeurs", relève l'Insee. "Toutefois, occuper un emploi ne met pas à l'abri de la pauvreté : 1,9 million de personnes en emploi vivent en-dessous du seuil de pauvreté".
L'étude de l'Insee ne porte que sur 2007, avant le déclenchement de la plus violente récession depuis l'après-guerre. Des premiers éléments sur 2008 seront communiqués en juillet.
Louis Maurin, directeur de l'Observatoire des inégalités, analyse l'étude de l'Insee qui pointe notamment que les inégalités se sont creusées par "le haut" en France entre 2004 et 2007.
Selon lui, le seuil de pauvreté (60% du revenu médian) ne correspond pas forcément à "la réalité de la société française. Ce sont les écarts de revenus en France qui sont, en soit, insupportables"
> Les revenus et le patrimoine des ménages - Insee Références - Édition 2010 :
http://www.insee.fr/fr/publications-et-services/sommaire.asp?codesa...
> "Explosion des revenus des plus riches : Ça confirme les tendances" - entretien à Libération 2 avril 2010
http://www.liberation.fr/economie/0101628206-explosion-des-revenus-...
Selon l'Insee, en 2010,
les 10% les plus aisés des ménages français concentraient ainsi 48% de la masse totale de patrimoine;
plus finement encore, les 5% les mieux dotés en détenaient 35%,
et le 1% supérieur 17%.
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2019 :
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Cette semaine se tient à Davos le Forum économique mondial où sont attendues plus de 2 500 personnes, dont une quarantaine de chefs d’état et de gouvernement; ainsi que des décideurs politiques et économiques parmi les plus influents au monde.
Ce n’est donc pas un hasard si Oxfam publie cette semaine un nouveau rapport intitulé « En finir avec les inégalités extrêmes », et que la directrice générale d’Oxfam international, Winnie Byanyima, se rend à Davos pour rencontrer certains des intervenants.
Dans ce rapport, Oxfam souligne l’augmentation, depuis le début de la crise économique, des inégalités économiques au profit des personnes les plus riches : aujourd’hui, les 85 plus grandes fortunes au monde possèdent autant que la moitié la moins riche de la population mondiale. D’un côté, les profits de très grandesentreprises, les salaires d’une poignée de dirigeants et les transactions boursières battent chaque jour de nouveaux records, et ne montrent aucun signe de ralentissement, tandis que de l’autre, le chômage et la précarité augmentent…
Près de la moitié des richesses mondiales est entre les mains des 1 % les plus riches, tandis que 99 % de la population mondiale se partagent l'autre moitié. Et cela dans le monde entier : l'Inde a vu le nombre de ses milliardaires passer de seulement 6 à 61 ces dix dernières années, concentrant environ 250 milliards de dollars entre les mains de quelques dizaines de personnes dans un pays qui compte 1,2 milliard d'habitants.
On pourrait penser que ces milliardaires se contenteraient de cet argent, mais pour Oxfam, ces inégalités économiques riment de plus en plus avec confiscation du pouvoir politique au profit des plus riches, posant un véritable défi pour la démocratie et entravant tous les efforts qui sont fait pour lutter contre la pauvreté.
Oxfam s’inquiète également pour l’avenir, et du risque de voir ces privilèges se transmettre de générations en générations. Cela vous rappelle quelque chose ? Oui, sous l’Ancien régime que nous apprenons à l’école, chaque corps, chaque communauté avait ses règles, ses devoirs et ses privilèges et visait à les perpétuer coûte que coûte.
Bien entendu, aujourd’hui cela a bien changé, mais les élites sont toujours soucieuses de leurs intérêts.
Dans leur ouvrage « Les ghettos du gotha », les sociologues Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon parlent de la mobilisation des élites françaises pour perpétuer leur mode de vie, et détaillent les nombreux « cercles » qui défendent leur pré-carré. Ils y soulignent le contraste « entre les discours de ces familles sur des sujets économiques et politiques, qui prônent la flexibilité du travail et la mobilité des salariés, et leurs propres pratiques qui visent au contraire à la multiplication des enracinements et à la continuité à travers les générations » [1].
C’est également ce que souligne le journaliste Hervé Kempf dans son ouvrage « L’oligarchie ça suffit, vive la démocratie » : « Ce groupe a acquis un pouvoir énorme, qui lui permet de contrôler les grands choix collectifs. Derrière l’apparence d’une démocratie représentative, le destin de la collectivité est déterminé par un petit groupe de gens, la classe oligarchique » [2].
Les chefs d’Etats et de gouvernement réunis à Davos ont le devoir d'inverser la progression galopante des inégalités. Oxfam insiste sur la nécessité de prendre des décisions ambitieuses, notamment concernant les paradis fiscaux, qui décuplent les inégalités économiques ; sur la mise en place de fiscalité progressive sur les richesses et les revenus ; en encourageant les États à utiliser leurs recettes fiscales pour financer la protection sociale universelle et non de simples ‘’filets de sécurité’’; ou en défendant un salaire minimum vital.
Oxfam demande également la mise en place d'un objectif global pour mettre fin aux inégalités économiques extrêmes dans tous les pays, avec par exemple la surveillance constante de la part des richesses allant aux 1 % les plus riches dans chaque pays.
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Lire le rapport « En finir avec les inégalités extrêmes ».
- See more at: http://www.oxfamfrance.org/actualites/en-finir-avec-inegalites-extr...
1.000 milliards de dollars de dividendes pour l'année 2013
Plus de 1.000 milliards de dollars de dividendes ont été distribués au titre de l'année 2013 dans le monde.
Les pays émergents représentent une part croissante du gâteau mais l'Amérique du Nord reste le premier contributeur.
Nouveau record pour le gâteau mondial des dividendes en 2013. Les sociétés cotées ont pour la première fois versé plus de 1.000 milliards de dollars de dividendes cette année, selon un rapport publié lundi par la société d'investissements Henderson Global Investors. En hausse de seulement 2,8% par rapport à 2012, ce montant témoigne cependant d'une croissance fortement ralentie - la plus faible depuis 2009.
Un des traits marquants de l'étude est la part croissante des pays émergents comme source de revenus pour les investisseurs. En 2013, les sociétés installées dans ces pays ont versé des dividendes plus de deux fois supérieurs à ceux payés en 2009, pendant que le montant global n'augmentait que de 40% sur la même période. A l'inverse, la contribution des entreprise installées dans des pays européens (Royaume-Uni exclu) est passé de 30% du total des dividendes en 2009 à 22%. (Soit 220 Mrds d'€)
L'index utilisé prend le terme de "dividendes" au sens large. Il ne compte pas seulement les revenus versés aux actionnaires extérieurs, mais comprend aussi les paiements aux gouvernements et aux familles qui possèdent des participations importantes d'entreprises.
Cette méthodologie favorise certaines compagnies de pays émergents, à l'instar de China Mobile ou China Construction Bank Corporation.
Ces dernières ont versé 10,4 milliards de dollars de dividendes en 2013, contre 2,7 milliards quatre ans plus tôt.
L'Asie-Pacifique a également connu un boom grâce aux entreprises australiennes et hong-kongaise, avec des dividendes distribués en augmentation de 73% sur cette même période.
L'Amérique du Nord continue cependant de mener la danse, avec des géants comme Exxon Mobil et General Electric, et représente à elle seule un tiers du gâteau total en 2013. De façon générale, souligne le rapport, "le top 10 des plus gros contributeurs représente presque 1 dollar pour chaque 10 dollars" versés.
Le top 5 est constitué de Royal Dutch Shell, Exxon Mobil, Apple, China Construction Bank et HSBC.
La plus grosse contribution sectorielle vient des établissements financiers.
Ils ont versé plus de 200 milliards de dollars de dividendes en 2013, en croissance de 14,2% par rapport à 2009.
Contribution régionale en 2013, sur un total de 1.000 milliards de dollars :
(Source : Henderson Global Investors)
2014
Avec 50,5 milliards de dollars, soit environ 36,8 milliards d’euros, la France est le troisième pays du monde dans la course au podium pour les versements de dividendes. Un niveau qui reste néanmoins inférieur aux 51 milliards de dollars versés aux actionnaires des sociétés hexagonales en 2009 et aux 58 milliards de dollars distribués en 2011.
En 2013, les entreprises cotées en Bourse ont versé 731 milliards d’euros de dividendes à leurs actionnaires dans le monde. Avec 36,8 milliards d’euros, la France se situe à la troisième place.
«Tu vois, le monde se divise en deux catégories : il y a ceux qui ont le pistolet chargé et ceux qui creusent. » La réplique culte du film le Bon, la Brute et le Truand définit parfaitement l’année qui vient de s’écouler. D’un côté les records de chômage et de l’autre ceux des dividendes. Selon l’Indice Henderson Global Dividend, les sociétés mondiales cotées ont gavé leurs actionnaires de 1 003 milliards de dollars, 731 milliards d’euros, l’an dernier. C’est la toute première fois que les dividendes versés franchissent la barre des 1 000. Au cours des cinq dernières années, la croissance annuelle moyenne des dividendes a été de 9,4 %. Tant et si bien qu’entre 2009 et 2013 les revenus du capital ont gonflé de 43 %, avec une hausse de 310 milliards de dollars.
Avec une explosion de 49 % en cinq ans, les États-Unis représentent à eux seuls un tiers du gâteau mondial, avec 301,9 milliards de dollars, loin devant le Royaume-Uni dont les dividendes se sont accrus de 39 % depuis 2009.
Avec 50,5 milliards de dollars, soit environ 36,8 milliards d’euros, la France est le troisième pays du monde dans la course au podium pour les versements de dividendes. Un niveau qui reste néanmoins inférieur aux 51 milliards de dollars versés aux actionnaires des sociétés hexagonales en 2009 et aux 58 milliards de dollars distribués en 2011. Dans l’ensemble de l’Europe, hors Royaume-Uni, en pleine crise de la zone euro, les dividendes versés ont atteint 199,8 milliards d’euros, contre 185,4 milliards en 2009, soit une hausse de 7,8 % en cinq ans. Les pays émergents représentent la troisième grande zone géographique pour les dividendes, avec une progression spectaculaire de 109 % depuis 2009.
En augmentation de 76 % – pour un montant de plus de 160 milliards d’euros –, c’est évidemment le secteur financier qui fournit près d’un quart du gâteau mondial (24 %). Juste devant le secteur pétrolier, qui constitue l’un des piliers de la distribution de dividendes sur le plan mondial. Sur 7 dollars de dividendes versés en 2013, le secteur pétrolier en a versé 1. À l’instar de Total qui s’affiche comme la société française la plus généreuse en termes de dividendes. Dans le classement mondial, le groupe pétrolier arrive en quatorzième position.
Selon Oxfam, le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale, qui tiennent leur assemblée générale cette semaine à Washington, doivent passer de la rhétorique aux actes pour tenter de réduire ce fossé.
« L'AUSTÉRITÉ AGGRAVE LES INÉGALITÉS »
Le FMI a récemment publié deux rapports soulignant les méfaits des inégalités sur l'économie. La Banque mondiale s'est, elle, fixé l'objectif de doper les revenus des 40 % plus pauvres partout sur le globe.
Mais, selon Oxfam, ces deux institutions doivent désormais « changer » leurs recommandations et leur politique de prêts à leurs Etats membres en plaidant pour davantage d'investissements dans la santé et l'éducation. Gardien de l'orthodoxie budgétaire, le FMI défend traditionnellement les coupes dans les dépenses publiques et la réduction des déficits.
« L'austérité aggrave les inégalités, et le FMI et la Banque mondiale le savent bien », assure Oxfam, qui appelle également le Fonds à admettre que les stratégies d'évitement fiscal des multinationales sont un des « moteurs » des inégalités.
En mars, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) avait exprimé ses inquiétudes face aux risques accrus de pauvreté qui menacent ses 34 Etats membres. Les ménages y sont « frappés par des pertes d'emploi, de revenu et de richesses sans précédent », avait souligné l'OCDE dans son Panorama de la société 2014, un recueil d'indicateurs sociaux.
L'Europe compte parmi les continents les plus riches mais la pauvreté guette près de 124 millions de personnes. Au Royaume-Uni, depuis la crise de 2008, des banques alimentaires voient poindre "le retour de la faim".
Une info à écouter ici : France Info
La pauvreté des enfants en Europe © IDÉ
C'est un signe qui ne trompe pas. Les banques alimentaires croulent sous les demandes des plus démunis. Les difficultés de la vie commencent à se lire sur les visages des plus précaires. C'est le journal Le Monde qui fait le portrait d'une Angleterre qui s'appauvrit, entre crise économique et suppression des allocations. Près de 17% des Anglais vivent en dessous du seuil de pauvreté. La situation est grave, tellement grave qu'elle fait craindre un "retour de la faim".
Les chiffres de l'association Trussell Trust (l'équivalent britannique des Restos du coeur) confirme cette tendance : en 2005, elle venait au secours de 2.500 personnes; aujourd'hui, elles sont 820.000 à profiter d'un repas chaud quotidiennement.
En cause : le durcissement de la politique sociale du Premier Ministre David Cameron. Le Royaume-Uni connait des réductions drastiques des allocations familiales, des aides au logement attribuées aux moins de 25 ans. Le filet social est en train de s'effilocher.
Le nombre de millionnaires au niveau mondial a nettement augmenté en 2013
En 2013, le nombre d'individus fortunés au niveau mondial a grimpé de 15%, affichant la plus forte progression depuis l'an 2000 si on exclut la reprise de l'après-crise de 2009, la hausse s'étant alors chiffrée à 17%
La richesse des individus fortunés a affiché un bond significatif l'an passé grâce à la reprise de l'économie et du marché boursier, selon une étude publiée mercredi par le cabinet de conseils Cap Gemini et le gestionnaire de fortune canadien RBC Wealth Management.
En 2013, le nombre d'individus fortunés au niveau mondial a grimpé de 15%, affichant la plus forte progression depuis l'an 2000 si on exclut la reprise de l'après-crise de 2009, la hausse s'étant alors chiffrée à 17%, selon ce rapport 2014 sur la richesse dans le monde.
Le patrimoine des particuliers qui possèdent au moins un million de dollars investissable, en excluant notamment leur résidence principale et objets de collection, s'est également inscrit en hausse de 14%, atteignant un niveau record de 52.620 milliards de dollars (38.764 milliards d'euros), d'après cette 18ème édition de ce rapport publié chaque année.
L?Amérique du nord a conservé sa place en tête de classement, le nombre d'individus fortunés y ayant atteint 4,33 millions de personnes l'an passé, soit une hausse de 16% sur un an. Toutefois l'écart avec l'Asie Pacifique s'est nettement réduit, cette région comptant désormais 4,32 millions de riches particuliers, en hausse de 17% par rapport à 2012, a relevé l'étude.
En Europe, leur nombre s'est quant à lui accru de 12% pour s'établir à 3,83 millions de personnes. L'Amérique latine est en revanche restée à la traîne, le nombre de millionnaires n'affichant qu'une progression de 4%, du fait de la faible croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) et des difficultés du marché boursier.
Selon cette étude, les individus dont le patrimoine dépasse 30 millions de dollars ne représentent que 0,9% de l'échantillon mais concentrent à eux seuls 34,6% de la richesse.
Les particuliers dont le patrimoine est compris entre 1 et 5 millions de dollars représentent 90,1% du total, se partageant 43,1% du patrimoine investissable.
Le classement des 100 plus grosses fortunes de France
|
Rang | Nom | Société | Fortune (milliards d'euros) |
Evolution 2013-2014 (1) |
---|---|---|---|---|
1 | Mulliez (Famille) | Auchan | 37,88
|
+3,8% |
2 | Bettencourt Liliane | L'Oreal | 23,03
|
+6,3% |
3 | Arnault Bernard | LVMH | 19,69
|
+9,3% |
4 | Dumas Axel | Hermès | 18,59
|
+2,9% |
5 | Dassault Serge | Dassault | 11,02
|
+6,2% |
6 | Bolloré Vincent | Bolloré | 8,06
|
+56,2% |
7 | Wertheimer Alain | Chanel | 6,75
|
+11,2% |
8 | Pinault François | Kering | 6,66
|
-2,1% |
9 | Niel Xavier | Iliad | 6,31
|
+18,2% |
10 | Castel Pierre | Castel | 5,89
|
+5,0% |
11 | Decaux Jean-François et Jean-Charles |
JCDecaux | 5,79
|
+38,5% |
12 | Louis-Dreyfus Margarita | Louis Dreyfus | 5,19
|
+10,7% |
13 | Coisne & Lambert (Famille) (2) (3) | Sonepar | 4,82
|
+17,0% |
14 | Besnier Emmanuel | Lactalis | 4,23
|
+12,8% |
15 | Bellon Pierre | Sodexo | 2,96
|
+17,0% |
16 | Saadé (Famille) | CMA-CGM | 2,57
|
+27,9% |
17 | Guerlain (Famille) | Christian Dior | 2,51
|
+9,1% |
18 | Ricard (Famille) | Pernod Ricard | 2,42
|
-12,9% |
19 | Moulin Ginette | Galeries Lafayette | 2,38
|
-4,4% |
20 | Courtin Christian | Clarins | 2,24
|
+17,9% |
21 | Bouriez Famille | Louis Delhaize | 2,13
|
-5,3% |
22 | Bouygues Martin | Bouygues | 2,03
|
+53,8% |
23 | Primat Martine | Schlumberger | 2,02
|
+21,7% |
24 | Bich Bruno (3) | Bic | 2,00
|
+4,7% |
25 | Wendel (Famille) | Wendel | 1,99
|
+29,2% |
26 | Rothschild (de) Benjamin | Edmond de Rothschild | 1,98
|
-10,4% |
27 | Mérieux (Famille) | BioMérieux | 1,96
|
+8,3% |
28 | Peugeot (Famille) | PSA | 1,82
|
+116,7% |
29 | Hériard-Dubreuil François | Rémy Cointreau | 1,61
|
-17,4% |
30 | Roquette Edouard | Roquette Frères | 1,61
|
+11,0% |
31 | Cayard Jean-Pierre (2) | La Martiniquaise | 1,59
|
+9,7% |
32 | Savare Jean-Pierre (2) | Oberthur | 1,57
|
+1,3% |
33 | Rocher Bris | Yves Rocher | 1,55
|
+9,2% |
34 | Fiévet Antoine | Fromageries Bel | 1,53
|
+22,4% |
35 | Burelle Laurent | Plastic Omnium | 1,53
|
+109,6% |
36 | Beaufour Famille | Ipsen | 1,53
|
+26,4% |
37 | Roullier Daniel | Roullier | 1,44
|
-11,7% |
38 | Despature Paul-Georges | Somfy, Damartex | 1,38
|
+35,3% |
39 | Ornano (d') Hubert (3) | Sisley | 1,35
|
+28,6% |
40 | Martin Gilles (3) | Eurofins Scientific | 1,34
|
+35,4% |
41 | Lescure (Famille) | Seb | 1,31
|
+5,6% |
42 | Pollet Francis-Charles | Promod | 1,29
|
+6,6% |
43 | Foriel-Destezet Philippe | Adecco | 1,28
|
+3,20% |
44 | Badinter Elisabeth | Publicis | 1,25
|
+25,0% |
45 | Carmignac Edouard (2) | Carmignac Gestion | 1,21
|
+15,2% |
46 | Ladreit de Lacharrière Marc (2) | Fimalac | 1,21
|
+47,6% |
47 | Seydoux (Famille) | Pathé, Gaumont | 1,16
|
+6,4% |
48 | Meyer Marie-Jeanne | Louis Dreyfus | 1,15
|
+10,6% |
49 | Fayat Jean-Claude | Fayat | 1,11
|
-1,8% |
50 | Louis-Dreyfus Philippe | L.-D. Armateurs | 0,97
|
-11,8% |
51 | Roosmale Nepveu Monique | Louis Dreyfus | 0,97
|
+10,2% |
52 | Duval Edouard (2) (3) | Eramet | 0,94
|
-4,1% |
53 | Radat et Lamoure (Familles) | Atlantic | 0,94
|
+4,40% |
54 | Vicat (Famille) | Vicat | 0,89
|
+34,8% |
55 | Deconinck Didier | Tarkett | 0,89
|
+8,5% |
56 | Naouri Jean-Charles | Casino | 0,85
|
+32,8% |
57 | Duval Eric | Financière Duval | 0,84
|
+6,3% |
58 | Mane Jean | Mane | 0,84
|
+15,10% |
59 | Lesaffre Famille (2) | Lesaffre | 0,81
|
+3,8% |
60 | Dentressangle Norbert | Norbert Detressangle | 0,76
|
+85,40% |
61 | Gaspard Georges | Lyreco | 0,75
|
+10,3% |
62 | Mentzelopoulos Corinne | Château Margaux | 0,74
|
+4,20% |
63 | Picciotto Sébastien (2) (3) | Orfim | 0,73
|
+28,1% |
64 | Domange Didier | Zodiac Aerospace | 0,73
|
+40,4% |
65 | Dick Jeanine | Virbac | 0,72
|
+2,9% |
66 | Delachaux (Famille) (2) (3) | Delachaux | 0,71
|
+4,40% |
67 | Boiron Christian | Boiron | 0,71
|
+57,80% |
68 | Edelsteenne Charles | Dassault Systèmes | 0,68
|
-1,4% |
69 | Granjon Jacques-Antoine | Vente-privee.com | 0,66
|
+22,2% |
70 | Fraisse Bernard | Fareva | 0,66
|
+8,20% |
71 | Descours Christopher (2) (3) | EPI | 0,65
|
-7,1% |
72 | Rolloy Christian (3) | Promogim | 0,64
|
+12,30% |
73 | Rouzaud Frédéric | Champagne Louis Roederer | 0,63
|
+10,5% |
74 | Taravella Alain | Altarea Cogedim | 0,63
|
+6,80% |
75 | Rothschild (de) Philippine | Baron Philippe de Rothschild | 0,62
|
+17,0% |
76 | David-Weil Michel | Eurazeo | 0,61
|
+56,40% |
77 | Rothschild (de) Eric | Lafite Rothschild | 0,60
|
-1,6% |
78 | Desseigne Dominique | Lucien Barriere | 0,60
|
-3,20% |
79 | Papillaud Pierre | Alma | 0,59
|
+9,3% |
80 | Le Duff Louis (2) | Le Duff | 0,59
|
+28,3% |
81 | Michaeli Martin (3) | Mephisto | 0,58
|
+7,40% |
82 | Moueix Jean-François | Moueix et Duclos | 0,57
|
+9,60% |
83 | Soufflet Michel | Soufflet | 0,54
|
+5,90% |
84 | Marian Jean-Claude | Orpea | 0,54
|
+35,00% |
85 | Bongrain Alex | Soparind Bongrain | 0,53
|
+10,40% |
86 | Le Lous Hervé | Urgo, Humex | 0,51
|
+6,30% |
87 | Ruggieri Charles | Batipart | 0,51
|
+21,40% |
88 | Zolade Robert | Elior | 0,49
|
+14,00% |
89 | Dewavrin Hugues (2) | Pomona | 0,48
|
+6,70% |
90 | Pichet Patrice (2) | Groupe Pichet | 0,47
|
+2,20% |
91 | Magrez Bernard (2) | Magrez | 0,47
|
+4,40% |
92 | Bigard Jean-Paul (2) | Bigard | 0,47
|
+9,30% |
93 | Einaudi André | Ortec | 0,47
|
+20,50% |
94 | Altrad Mohed (2) | Altrad | 0,45
|
+25,00% |
95 | Latouche Christian | Fiducial | 0,45
|
+2,30% |
96 | Gillier Thierry | Zadig & Voltaire | 0,43
|
+13,20% |
97 | Faiveley (Famille ) | Faiveley | 0,43
|
+13,20% |
98 | Milchior Pierre | Etam | 0,43
|
+22,90% |
99 | Gobertier Jean-François (2) | Domusvi | 0,42
|
-2,30% |
100 | Courbit Stéphane | Lov Group | 0,41
|
+10,80% |
Gérard Mestrallet, président de GDF Suez, à Paris, le 7 mai 2014. (FRANCOIS GUILLOT / AFP)
Par Francetv info avec AFP : le 23/10/2014
La somme fait grincer des dents. Le président de GDF Suez, Gérard Mestrallet, va toucher 831 641 euros par an de retraite chapeau, a indiqué le groupe gazier au Figaro, jeudi 23 octobre. Soit 28% de sa rémunération totale, "ce qui est conforme au code Afep-Medef", précise le quotidien. Au total, l'ancien dirigeant pourrait toucher entre 15 et 16 millions d'euros.
Si cette somme est moins élevée que les 21 millions d'euros avancés dans Le Canard enchaîné du 22 octobre, elle a provoqué la colère de la section CGT de GDF Suez. Le syndicat estime qu'il s'agit de "modalités de retraite hors de l'endettement", et réclame "des éclaircissements sur le montant des retraites chapeau".
La retraite chapeau est un régime de retraite supplémentaire, qui s'ajoute aux régimes obligatoire et complémentaire (Arrco et Agirc). Les hauts dirigeants de quelques grandes entreprises françaises peuvent en bénéficier s'ils achèvent leur carrière dans l'entreprise. A compter du départ à la retraite de son salarié, l'entreprise lui verse chaque année une somme fixée à l'avance, un forfait ou un pourcentage de son dernier salaire.
D'après le document de référence 2013 de GDZ Suez, il existe une provision globale de 103 millions d'euros au 31 décembre 2013 pour tous les membres du comité exécutif (au nombre de 27 l'an dernier), sans plus de précision. D'après cette publication, Gérard Mestrallet a touché, en 2013, 90 000 euros de retraite de base, en plus d'une rémunération de 3 millions d'euros (1,4 million de part fixe et 1,6 million de part variable), précise Le Figaro.
Alors que "beaucoup de salariés" du groupe "vivent avec des salaires au niveau du Smic" et que GDF Suez a engagé "un plan de rigueur énorme de l'ordre de 4,5 milliards d'euros", "ils voient leur patron s'octroyer des modalités de retraite hors de l'entendement", s'est indigné la CGT.
L'appartement détenu par Manuel Valls avec son épouse, à Paris XIe, est valorisé entre 1,6 et 2 millions d'euros.
"Manuel Valls, un ministre endetté sans réel patrimoine" titraient nos confrères du Figaro en juin dernier, lors de la publication de la déclaration de patrimoine de Manuel Valls à son arrivée à Matignon. Selon ce document (absent au moment ou nous publions cet article, voir plus bas), le Premier ministre ne revendiquait que 93 000 euros d'actifs, le plaçant dans le "peloton de queue" sur le plan patrimonial du gouvernement Valls I.
10 oct 2014
Avec la nomination du nouveau gouvernement (Valls II) et même si la plupart des ministres sont restés à leur poste, toutes les déclarations de patrimoine ont été retirées du site de la Haute Autorité pour la Transparence de la vie publique, et seront republiées prochainement (http://www.hatvp.fr/pages_nominatives/valls-manuel.html) . Ce qui ne signifie pas pour autant, normalement, que les "anciennes" déclarations, vieilles de quelques mois à peine, étaient fausses. En revanche, à en croire Charlie Hebdo paru jeudi 9 octobre, certaines étaient habilement (et parfaitement légalement) rédigées ! Ainsi, sur celle de Manuel Valls, outre les 93 000 euros d'actifs déclarés (déduction faite de ses dettes, des emprunts), le Premier ministre déclarait posséder un appartement de 88 m2 à Evry, et un autre de 44 m2 à Paris. C'est dans cet appartement parisien du XIe arrondissement (Bastille) que Manuel Valls vit avec son épouse, la violoniste Anne Gravoin. Un premier ministre dans un F2, cela laisse songeur...
Il y avait évidemment un truc, que Charlie Hebdo a révélé dans son édition papier du 1er octobre puis mis en ligne sur son site Internet un peu plus tard : Marié sous le régime de la séparation de biens, Manuel Valls ne possède qu'une seule part de la SCI Homère qui détient l'appartement du XIe arrondissement. Les 99 autres parts (sur 100) sont détenues par son épouse. Mais surtout, la SCI Homère ne détient pas un simple studio de 44 m2, mais 16 lots de copropriété, pour un total de 210 à 250m2, le tout étant valorisé entre 1,6 et 2 millions d'euros !
On se pince à lire le descriptif des lots sur le plan de cadastre. Outre les 4 chambres, ce qui est tout à fait normal sur cette surface, il y aurait également 5 salles d'eau ou salles de bains (soit une par chambre, ce qui est déja assez luxueux) mais aussi.... 7 pièces de sejour, ainsi que 5... cuisines et 2 terrasses ! On imagine aisément que certaines pièces décrites comme "cuisine" dans le cadastre aient pu depuis changer d'affectation. Charlie Hebdo se souvient que Le Point avait qualifié le logement de "bohème". Il n'empêche, le F2 se transforme tout d'un coup en un somptueux appartement (duplex ?) de 11 pièces, 15 si l'on considère qu'une seule cuisine suffit au couple Valls, et que les 4 autres ont été transformées en bureau, salon télé, dressing ou encore buanderie... "On en connaît d'autres qui adoreraient vivre dans une telle bohème" dixit Charlie Hebdo.
La part de Manuel Valls dans la SCI montée avec son épouse ne vaut donc en effet que quelques milliers d'euros, en fonction du montant de l'emprunt probablement contacté par la société civile pour acheter les 16 lots de copropriété. La déclaration de patrimoine de Manuel Valls raconte donc l'histoire d'un homme politique "sans réel patrimoine" comme le disait le Figaro, ce qui est comptablement exact. En revanche, même sous le régime de la séparation de biens, les époux sont solidaires pour un certain nombres de choses, à commencer pour les impôts qui taxent les revenus et les biens du couple, quel que soit le contrat de mariage auquel ils ont souscrit.
Alors, Manuel Valls et Anne Gravoin devraient il payer l'ISF ? A priori, non, s'ils ne possédent absolument rien d'autre (de valeur), ou encore, s'ils sont (lourdement) endettés par ailleurs. L'appartement logé dans la SCI est certes valorisé autour de 1,25 million d'euros (abattement de 30% sur la résidence principale déduit), soit juste sous la limite des 1,3 million, déclenchant l'ISF. Mais la SCI s'est certainement endettée en 2010 pour en faire l'acquisition : Cette dette vient en déduction de l'actif taxable, ce qui "laisse de la place" dans le patrimoine des époux Valls pour posséder d'autres biens. Justement, Manuel Valls a déclaré un appartement de 88 m2 à Evry, dont on ne connaît pas la valeur, mais cela représente tout de même quelques centaines de milliers d'euros, puisque situé en banlieue parisienne (Sud). En fait, pour que les époux Valls ne soient pas soumis à l'ISF en 2015, il faut que leurs dettes (dans la SCI ou ailleurs) soient équivalentes au montant de leurs autres actifs, en dehors de l'appartement du XIe. S'ils possédent pour 600 000 euros d'autres biens immobiliers, , la SCI (ou eux-mêmes directement) doivent être endettés à hauteur du même montant, pour ne pas dépasser le seuil ISF des 1,3 million d'euros.
Au final, la déclaration de patrimoine transmise par Manuel Valls lors de son arrivée à Matignon (et avant, quand il était ministre de l'Intérieur) était manifestement réguliére, mais en revanche, tout sauf sincère ou loyale. Cacher 99 % des parts d'une SCI détenant un actif de près de 2 millions d'euros, en les mettant au nom de sa femme, pour ne pas avoir à en déclarer le montant ou l'existence en tant qu'homme politique est certes permis par la loi. les juges aux affaires familliales connaissent cependant la chanson : lors de la dissolution d'un mariage, on recherche toujours l'origine des fonds ayant servi à l'acquisition des biens detenus en indivision. Anne Gravoin, violoniste, payerait avec ses cachets 99 % des mensualités de l'emprunt de la SCI, et aurait apporté 99 % de l'apport initial? Peut-être... ou peut-être pas. Tout laisse cependant penser qu'il s'agit d'une manoeuvre destinée à "blanchir" Manuel Valls d'une etiquette de bourgeois nanti. C'est sûr qu'il est plus difficile de demander aux français de se serer la ceinture quand on est millionnaire, voire multimillionaire, que lorsque l'on déclare un "patrimoine" de 93 000 euros à 52 ans !
Le patrimoine de François Hollande aussi a été ausculté (pour ce qui en est connu) afin d'estimer s'il aurait du s'acquitter de l'ISF, tant avec Ségolène Royal que Valérie Trierweiler. Plus récemment, c'est Emmanuel Macron dont on s'est demandé pourquoi les 2 millions d'eur... les années suivantes... Mais l'intéresssé a expliqué avoir fait d'énormes travaux de rénovation dans sa maison du Touquet. Oubliant cependant au passage que ces travaux, sauf si la maison menaçait de s'effondrer et qu'il s'agissait de la sauver, ont fort logiquement créé de la valeur, et augmenté celle de la maison aux yeux du fisc... Sauf à admettre que ces deux millions d'euros ont été investis dans la maison à fonds perdus.
Origine de l'article : Le 19/01/15
A deux jours de l’ouverture du Forum de Davos, l’Organisation Non Gouvernementale (ONG) Oxfam jette un nouveau pavé dans la mare. Si les tendances récentes se poursuivent, «l’an prochain, le patrimoine cumulé des 1% les plus riches du monde dépassera celui des autres 99 % de la population ». En d’autres termes, les 80 personnes les plus riches du monde détiendront donc autant de patrimoine que 3,5 milliards d’autres personnes réunies.
L’an dernier à la même époque, l’ONG avait déjà défrayé la chronique en annonçant que les 85 personnes les plus riches possédaient autant que la moitié la plus pauvre de la population mondiale. Or, en 2010, le nombre était de 388 personnes... Avec son nouveau rapport, Oxfam ne fait que mettre en lumière la poursuite de la concentration des richesses aux mains de quelques personnes les plus fortunées et l’explosion des inégalités.
L’étude intitulée « Insatiable richesse », publiée aujourd’hui, montre que la part du patrimoine mondial détenue par les 1 % les plus riches est passée de 44 % en 2009 à 48 % en 2014, et dépassera les 50 % en 2016. En 2010, la fortune nette des 80 personnes les plus riches au monde s’élevait à 1.300 milliards de dollars. En 2014, le montant atteignait 1.900 milliards, soit une augmentation de 50 % en l’espace de 4 ans.
En 2014, les membres de cette élite internationale possédaient en moyenne 2,7 millions de dollars par adulte. Parallèlement, les richesses des 50 % les moins bien lotis ont reculé en 2014 par rapport à 2009, souligne Oxfam qui, pour réaliser son étude, s’est appuyé sur les statistiques publiées chaque année par le Crédit Suisse et par le Magazine Forbes. Le document montre ainsi que, entre mars 2013 et mars 2014, la richesse de Warren Buffet a augmenté de 9 %, celle de Michael Bloomberg de 22 % ou encore celle de Carl Icahn de 23 %...
« L’ampleur des inégalités mondiales est tout simplement vertigineuse et, malgré les questions brûlantes qui font l’actualité, le fossé entre les grandes fortunes et le reste de la population se creuse rapidement », souligne Winnie Byanyima, directrice générale d’Oxfam.
« Au cours des douze derniers mois, les dirigeant-e-s du monde ont, à l’instar du président Barack Obama et de Christine Lagarde (NDLR : directrice générale du FMI), de plus en plus évoqué le besoin de réduire les inégalités extrêmes. Mais pour beaucoup, nous attendons encore qu’ils joignent le geste à la parole. Il est temps que nos dirigeant-e-s s’attaquent aux intérêts particuliers des poids lourds qui font obstacle à un monde plus juste et plus prospère ».
Oxfam appelle donc les États à adopter un plan en sept points pour lutter contre ces inégalités. En particulier, il faut mettre un frein à l’évasion fiscale des entreprises et des grandes fortunes, notamment en organisant cette année un sommet mondial sur la fiscalité. L’étude dénonce par ailleurs que les activités de lobbying les plus prolifiques se concentrent sur les questions fiscales et budgétaires. Les inégalités sociales seront d’ailleurs une des thématiques du discours sur l’état de l’Union de Barack Obama, demain à Washington.
Selon des responsables de l’administration américaine, le discours portera notamment sur la suppression des niches fiscales, représentant des milliards de dollars, dont bénéficient les Américains les plus riches et sur l'imposition d'une taxe touchant les plus importants établissements financiers. Ces mesures sont susceptibles de générer quelque 320 milliards de dollars (277 milliards d'euros) sur 10 ans, une somme supérieure au montant que le président américain veut consacrer aux classes moyennes, ont précisé les responsables. Des souhaits qui risquent de ne pas être du goût des élus Républicains.
Origine de l'article :Le 18/01/2016
Plus qu’hier et moins que demain... Les plus riches de la planète le sont de plus en plus, si l’on en croit l’ONG britannique Oxfam. Selon les chiffres publiés ce lundi matin en effet, le patrimoine cumulé des 1% les plus riches du monde a dépassé l’an dernier celui des 99% restants. Et histoire de montrer que pour certains la crise est loin d’être une réalité, cet enrichissement s’avère plus rapide que ne l’avait prévu l’ONG. « L’an dernier, Oxfam avait prédit que les 1% posséderaient plus que le reste du monde en 2016. Cette prédiction s’est en fait réalisée dès 2015: un an plus tôt », souligne en effet le rapport, publié régulièrement depuis quelques années avant l'ouverture du forum de Davos.
« L’écart entre la frange la plus riche et le reste de la population s’est creusé de façon spectaculaire au cours des douze derniers mois », constate-t-elle. Désormais, selon Oxfam, « 62 personnes possèdent autant que la moitié la plus pauvre de la population mondiale », c'est à dire plus que 3,6 milliards d'idividus sur la planète. Elles étaient encore « 388 il y a cinq ans », affirme l'ONG dont la méthode de calcul est cependant contestée (voir encadré).
Et d'enfoncer le clou en estimant que la richesse de ces 62 super-riches a progressé de 44 % depuis 2010 tandis que celle, toute relative, de la moitié la plus pauvre avait fondu dans le même temps de 41 %.
Forte de ce constat, l’ONG appelle les participants au forum de Davos qui ouvre ce mercredi en Suisse, à agir : « nous ne pouvons pas continuer à laisser des centaines de millions de personnes souffrir de la faim, alors que les ressources qui pourraient les aider sont amassées par quelques personnes en haut de l’échelle », explique Manon Aubry, chargée des questions de justice fiscale et d’inégalités chez Oxfam France, citée dans un communiqué.
Pour faire face à cette croissance des inégalités, Oxfam appelle notamment à mettre un terme à « l’ère des paradis fiscaux », soulignant que 9 entreprises sur 10 figurant « parmi les partenaires stratégiques » du WEF « sont présentes dans au moins un paradis fiscal ». Selon le rapport par exemple presque un tiers de la richesse de l'Afrique se trouve ainsi dans de tels paradis fiscaux.
« Nous devons interpeller les gouvernements, entreprises et élites économiques présents à Davos pour qu’ils s’engagent à mettre fin à l’ère des paradis fiscaux qui alimentent les inégalités mondiales et empêchent des centaines de millions de personnes de sortir de la pauvreté », affirme Winnie Byanyima, la directrice générale d’Oxfam International, qui sera présente à Davos.
Reste que la méthode utilisée par Oxfam est critiquée par certains experts. L’ONG utilise une méthode simple pour déterminer qui est riche et qui est pauvre : le patrimoine net, c’est-à-dire les actifs détenus moins les dettes et ce à partir des données provenant de la banque Crédit Suisse.
Ce qui ne permet pas de prendre en compte toutes les réalités économiques. Le propriétaire d'une maison qui continue toujours de rembourser son crédit devient ainsi plus pauvre qu'un locataire. De même, les pauvres du Bangladesh ou du Pakistan qui ne s'endettent pas ne sont pas pris en compte. Alors que les Américains qui croulent souvent sous les prêts immobiliers et étudiants le sont.
En 2015, l'économiste Alexandre Delaigue faisait ainsi remarquer que, selon ce mode de calcul, «la personne la plus pauvre du monde n'est pas un Africain affamé: c'est Jérôme Kerviel, qui depuis sa condamnation doit environ 5 milliards d'euros à la Société Générale, ce qui lui vaut le patrimoine net le plus bas du monde, à moins 5 milliards».
Pour autant, comme le relevait à la même époque un autre économiste, Jean Galdrey de l'Université de Lille, même si la méthode est contestable, elle va dans le même sens que d'autres, utilisant d'autres démarches et qui montrent elles aussi une concentration des richesses aux mains d'un petit nombre.
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